La participation de l'Algérie, la 13e depuis l'indépendance, a connu donc un recul dans la délégation, et probablement dans les résultats. Le président du COA, Rachid Hanifi, lui-même, ne s'attend pas à grand-chose. Il a déclaré, jeudi dernier, lors de la cérémonie organisée en l'honneur des athlètes : «Nos sportifs ne sont pas tenus par les résultats, mais ils doivent impérativement respecter l'éthique et les valeurs morales de l'olympisme.» Toutefois, notre plus grand espoir repose sur la judokate Soraya Haddad, la seule athlète algérienne présente à Londres ayant remporté une médaille (bronze) lors de l'édition de Pékin (Chine) en 2008. Il faut rappeler que l'Algérie a décroché lors de ses différentes participations 13 médailles, dont 4 en or. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, le butin le plus reluisant a été décroché lors de la décennie noire par l'athlétisme et la boxe, deux disciplines qui constituent à ce jour, avec le judo, la locomotive du sport national. Ainsi, après une première participation en 1964 à Tokyo, représentée par un seul athlète, le gymnaste Mohamed Lazhari, l'Algérie a connu ses premières consécrations vingt ans après à Los Angeles (1984) par les pugilistes Moussa et Zaoui qui avaient remporté, chacun, une médaille de bronze. Huit ans plus tard, l'athlète du demi-fond, Hassiba Boulmerka, deviendra la première algérienne championne olympique en décrochant l'or dans l'épreuve du 1500 m aux JO de Barcelone. Une consécration qui sera le prélude d'une belle époque, puisque dans l'édition suivante, à Atlanta (1996), ce fut au tour de l'autre demi-fondiste, Noureddine Morceli, de monter sur la plus haute marche du podium. Il sera imité en boxe par Hocine Soltani. Mohamed Bahari, l'autre pugiliste, présent aux jeux, s'est contenté de la médaille de bronze, permettant ainsi à l'Algérie de figurer dans le top des meilleures nations. Et ce n'est pas fini, puisque l'édition de Sedney, en 2000, sera la plus prolifique avec cinq médailles dont une en or, œuvre de l'autre spécialiste du demi-fond, Nouria Benida Merah (1500 m). Les autres médailles ont été décrochées par Sid Ali Sief (argent), Saïd Guerni Djabir (bronze) et Abderrahmane Hammad (saut en hauteur). La dernière médaille a été l'œuvre du boxeur Mohamed Alalou (bronze). Après un passage à vide à Athènes en 2004, le sport national rebondira à nouveau à Pékin en 2008 avec les judokas Amar Benyekhlef et Soraya Haddad qui ont remporté respectivement la médaille d'argent et la médaille de bronze.