Sur l'autoroute Est-Ouest, pourtant mise en service récemment, les dégradations sont de plus en plus nombreuses. Même les ouvrages d'art ne sont pas épargnés. Réalisés à coût de milliards, les ponts risquent de s'effondrer dont, à titre d'exemple, celui situé à la sortie de la ville de Bouira. Une partie de cet ouvrage d'art est dégradée, une fissure qui s'étend sur des dizaines de mètres est visible sur le tablier de ce pont, construit pourtant selon une technologie de pointe. Les automobilistes arrivant à grande vitesse sur ce pont à forte inclinaison essaient d'éviter la fissure par des mouvements brusques. Ce qui provoque des désagréments et met en danger la vie de tout un chacun. Par ailleurs, la bretelle autoroutière située à l'entrée de la commune d'El Adjiba, se trouve aussi dans un état lamentable. Outre son exiguïté, on constate que le goudron de la chaussée présente des ondulations allant jusqu'à 10 centimètres de hauteur causées par le passage en masse d'engins et autres poids lourds. La circulation devient de plus en plus difficile à cet endroit. Cependant, la partie la plus sérieusement dégradée est celle qui va de Lakhdaria à Bouira. En effet, le tronçon autoroutier reliant sur 35 km ces deux agglomérations est devenu un coupe-gorge, surtout à la sortie des deux tunnels de Aïn Chriki, dans la commune de Djebahia. La route est en effet complètement dégradée et présente de ce fait un véritable danger pour les milliers d'usagers qui l'empruntent quotidiennement. Ce tronçon avait été ouvert à la circulation il y a plus de 4 ans. Cependant, les travaux exécutés sur cette voie par l'entreprise nationale Cosider, contrairement aux tronçons confiés à l'entreprise chinoise CITIC-CRCC, qui a chapeauté une bonne partie du projet de l'autoroute Est-Ouest, ne semblent pas satisfaire les usagers de cette route. Il est utile de préciser que la dégradation avancée de ce tronçon a causé des dégâts et des accidents de la circulation. De nombreux automobilistes y ont perdu la vie, notamment à la sortie des deux tunnels, où fréquemment des accidents se sont produits. Les chauffeurs de camions de gros tonnage préfèrent éviter ce tronçon pour emprunter la RN5 via la localité d'Aomar, avant de reprendre l'autoroute à la sortie sud de Djebahia. Notons que la circulation sur cette voie, notamment de nuit, est des plus dangereuses en raison du manque d'éclairage. Une situation qui favorise la multiplication des actes d'agression, notamment au niveau de la descente de Djebahia. Sur ce tronçon, les camions de gros tonnage se trouvent obligés de réduire leur vitesse. Beaucoup de camionneurs ont échappé d'ailleurs à des agressions et des vols commis par des bandes de malfaiteurs. On ne communique pas à la DTP de Bouira La dégradation de ce tronçon autoroutier nécessite une prise en charge urgente. Pour rappel, lors de la mise en service, par l'ex-ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, du dernier tronçon allant de Lakhdaria à Laârbatache, dans la wilaya de Boumerdès, un cadre du ministère de tutelle nous avait indiqué que des travaux d'aménagement allaient être lancés sur cette voie. Une chose est sûre : une fois que ces derniers seront lancés, notamment sur la voie allant vers Alger, les autorités vont certainement procéder à la fermeture de ce tronçon. Les usagers seront donc invités à emprunter la RN5. Notons que toutes nos tentatives pour joindre la DTP de Bouira pour plus d'informations ont été vaines. A chaque fois, la secrétaire nous déclare que son responsable est en réunion ou absent…