L'installation de la commission de wilaya de Annaba pour la préparation du 9ème congrès du Front de la Libération National (FLN) a remis sur la scène politique le traditionnel duel entre les redresseurs et la mouhafadha de Annaba. En effet, les premiers sont en colère contre les orientations de Zitouni Mohamed-Salah, le mouhafed du parti, l'accusant de pratiquer la politique de la ségrégation et la marginalisation des cadres, militants et secrétaires généraux des kasmas. Dans un communiqué rendu public, ils ont imputé la responsabilité à la centrale politique du parti qui a cautionné et validé, selon eux, l'installation de ladite commission en l'absence des officiels concernés. En réaction, le sénateur Zitouni Mohamed-Salah déclare avoir déposé plainte auprès du tribunal de Annaba, dont l'objet est faux et usage du faux et usurpation d'identité. Selon lui, le signataire du communiqué n'a pas la qualité requise, c'est-à-dire la délégation, pour procéder à la signature des documents du parti. Cela est d'autant plus illégal surtout lorsqu'on sait que lors d'une assemblée générale, il a fait l'objet d'un retrait de confiance. Par ailleurs, le même sénateur, qui réfute toutes les accusations émanant des redresseurs, notamment la politique de ségrégation et la marginalisation des cadres de son parti, déclare : « La commission qui a été installée par un envoyé de la centrale, en l'occurrence Abderahmène Belayat, est composée de membres de la mouhafadha et du conseil national du parti, et de parlementaires issus des deux chambres. L'un des membres du conseil national a, cependant, fait volontairement bond. » Et d'ajouter : « On nous envie, car notre parti a réalisé plusieurs succès, dont le renforcement de ses rangs par 17 élus issus des listes indépendantes. »