La mouhafadha du FLN et la coordination de redressement à Béjaïa se félicitent dans une déclaration, qui nous a été transmise, «du résultat de la rencontre portant sur l'installation de la commission de wilaya chargée de la préparation du congrès national». Cette réunion, a eu lieu en présence de toutes les tendances du parti. C'est une première au FLN. Ce genre d'appréciation, qui a disparu dans le vocabulaire du FLN, refait donc surface pour laisser place à l'espoir quant à une véritable fin de la crise. Ce document est d'autant plus important qu'il intervient au lendemain des sorties publiques des mécontents parmi les redresseurs faisant penser ou croire à la persistance de la crise que vit ce parti depuis la veille des élections présidentielles du 8 avril 2004. Le climat d'inquiétude engendré par la déclaration de Abderrahmane Bouchoucha, élu à l'APW et vice-coordinateur, se dissipera vite lorsqu'un autre redresseur en chef sort de sa réserve pour contrecarrer ce qu'il considère comme «des déclarations n'engageant que leurs auteurs». M.Bourouih Md Akli nous a fait parvenir, en effet, une déclaration dans laquelle il réagit en son nom et celui des membres de son aile, non seulement aux récentes déclarations de ses pairs dans le mouvement de redressement mais apporte également son soutien aux membres du bureau national chargés de préparer le congrès de réunification. Juste avant cette sortie publique du chef de file du redressement, confortée depuis peu par celle de la mouhafadha de Béjaia, la situation au sein du Front de libération nationale à Béjaïa virait inévitablement vers le pire et annonçait déjà un scénario déjà connu : la wilaya allait encore une fois se faire représenter par deux délégations au congrès comme ce fut le cas lors d'une rencontre nationale. «Les légalistes» s'acheminent peu à peu vers une victoire certaine sur leurs rivaux du redressement, gagné plus ouvertement maintenant par une guerre de leadership autour de la représentation du mouvement à Béjaïa. Les réunions organisées successivement le 25 novembre et le 2 décembre, ont été autant d'occasions qui ont, manifestement, débouché sur une sorte de décantation, à quelques jours de la tenue du congrès national de réunification.