Lors d'une session extraordinaire de l'APW, tenue à huis clos en fin de semaine passée, les élus demandent, selon des sources proches de l'assemblée, l'ouverture d'une enquête sur le foncier de la wilaya de Constantine « pour dévoiler les détournements commis dans ce secteur ». Les locataires de la wilaya s'insurgent contre « le refus des membres de l'exécutif de répondre à leurs correspondances ayant trait aux problèmes du foncier ». Ils citent, au passage, l'exemple des Tours CNEP, construites de manière inclinée à la cité Boussouf, et lesquelles ne sont toujours pas occupées depuis la réception du projet. Dans le même registre, ils estiment qu'il n'existe pas « un travail de coopération entre eux et les membres de l'exécutif, dénotant, en quelque sorte, d'un antagonisme entre les deux parties », affirmant que s'ils ont été élus, c'est pour le même but, celui du développement de la wilaya. Ils sollicitent, à cet effet, le wali pour organiser une réunion extraordinaire avec les membres de l'exécutif afin de lever toute équivoque. D'autres préoccupations, que les élus ont jugées majeures, ont été évoquées lors de cette rencontre. Tous ont été unanimes à dénoncer « l'absence de communication au sein de l'assemblée ». D'aucuns, affirment ces mêmes sources, demandent « de lever le voile sur les primes octroyées à tous les élus, y compris le président de l'APW, et d'introduire des actions en justice contre celui ou celle qui l'obtiennent sans mérite. » D'autres, par contre, regrettent que l'assemblée ne dispose pas, d'une part, d'une stratégie claire dans ses actions, et d'autre part, d'un comité d'urgence en cas de catastrophe naturelle. Par ailleurs, les locataires de la wilaya ne nient pas qu'il existe aujourd'hui « une quasi-démission de la part de certains de leurs collègues, qui ne font pas acte de présence d'une manière régulière ». Cet état de fait, précisent nos sources, « est dû à la dégradation progressive de l'APW ».