Le FFS hausse le ton et fustige l'APC de Béjaïa. Dans une déclaration remise à notre rédaction, la section de Béjaïa de ce parti de l'opposition critique l'action de cette assemblée communale : « Après deux années de gestion, l'exécutif communal qui dispose pourtant d'un budget conséquent de 2 milliards de dinars a été incapable de concrétiser les projets qui ont été votés en assemblée. » Le FFS dénonce ainsi « l'insalubrité qui règne dans les quartiers, les travaux de voirie traînant en longueur, le défaut d'éclairage public, l'état de dégradation des routes et le retard qu'accuse l'opération du relogement des familles sinistrées ». Le communiqué relève aussi « la prise en charge tardive des travaux d'entretien des écoles et l'état d'abandon des infrastructures sportives communales ». Par ailleurs, dans une autre déclaration rendue publique, les élus d'opposition (FFS) au sein de l'APC de Bouhamza fustigent l'exécutif communal. « Des projets structurants demeurent encore non lancés (comme) la maison de jeunes, la bibliothèque communale, la salle de réunions et le cimetière de chouhada » peut-on lire sur la déclaration. Les opposants reprochent au président de l'APC « le bradage du foncier communal » notamment le parc communal et le marché hebdomadaire de Tansaout. Pour conclure une requête adressée au wali et au chef de la daïra de Seddouk, le groupe d'élus recommande de : « mettre en place les organes de l'assemblée, l'exécutif communal et les différentes commissions ». Contacté par téléphone, le P/APC rejette en bloc les reproches qui lui ont été faits. « Construire des locaux commerciaux sur une parcelle de terrain du parc communal et d'autres sur le lieu du marché hebdomadaire de Tansaout, peut-on qualifier cela de bradage ? », s'interroge-t-il. « Les projets dont on parle, nous les avons trouvés au stade d'inscription et nous les avons lancés ; cela nous a pris du temps vu la nature juridique des terrains d'assiette », dira le P/APC. S'agissant de la salle de réunions, le projet, selon notre interlocuteur, s'est heurté à une opposition des citoyens. « Pour cela nous l'avons délocalisé à Tighilt nesouk, lieu du future siège de l'APC ; une entreprise est sur le terrain », a-t-il ajouté. C. L., Irbah Rabah