Ce qui suscite l'ire et l'inquiétude de leurs parents, qui interpellent le ministre de l'Education nationale afin de remédier aux insuffisances prévalant au niveau des deux établissements du cycle secondaire de la commune. Certains se disent décidés à entreprendre des actions d'envergure dès cette semaine pour mettre un terme à cette paralysie. Les élèves ont rejoint les classes à deux reprises depuis la rentrée scolaire, justifiant leur «défection» par l'anarchie et les carences multiformes signalées que ce soit au niveau de l'annexe du CEM Si Rachid ou au nouveau lycée. Les contestataires se plaignent, entre autres, de l'absence de cantines, de laboratoires et de terrains de sport au niveau desdits établissements. Selon eux, le nouveau lycée, inscrit en 2006, n'est toujours pas raccordé aux réseaux d'alimentation en eau potable et d'électricité. Et il n'est pas encore doté de laboratoires, d'ateliers ni de cantine. «C'est un immense chantier qui n'a même pas de portail. En sus de cela, il est situé en dehors du périmètre urbain», nous dit-on. Certains parents soulignent que les élèves éprouveront d'énormes difficultés pour s'y rendre et feront face à des risques d'agression en raison de l'existence d'un point de vente illicite de boissons alcoolisées à proximité. Ce genre de problèmes prévaut également au niveau de l'annexe du CEM Si Rachid, ouverte pour la 2e année consécutive à cause de l'état catastrophique de l'ancien lycée, baptisé du nom du défunt Saïd Boukabous. Cet établissement risque de s'écrouler depuis plusieurs années. Les services du CTC l'ont classé dans la catégorie orange 4, mais il n'est toujours pas réhabilité. Cette année, les élèves ont été reçus dans un dortoir du CEM précité, aménagé en classes exiguës. «C'est du bricolage. Cette annexe est dépourvue de tout. Elle fonctionne sans surveillant général ni intendant. Elle n'est pas dotée de cantine, de laboratoires et de terrain de sports», déplore un parent d'élève, qui dénonce le laxisme des responsables devant œuvrer pour assurer une meilleure scolarité aux potaches. Avant-hier, un enseignant en lettres arabes est passé à l'action en entamant une grève de la faim illimitée pour alerter la tutelle sur la gravité de cette situation qui risque de compromettre le cursus des lycéens de la région. Ce gréviste justifie le recours à cette action par l'indifférence dont font preuve les responsable du secteur et les élus locaux pour la prise en charge des doléances soulevées depuis le début de l'année scolaire.