La pénurie qui persiste depuis plusieurs mois, pénalise au quotidien les villageois qui ne savent plus à quel saint se vouer. Les habitants affirment qu'ils ont maintes fois exposé leur problème aux autorités locales, mais en vain. «A chaque fois, le P/APC et ses adjoints nous indiquent que ce problème les dépasse», dira un villageois, précisant que l'eau ne coule dans les robinets que 15 minutes sur 8 jours. «C'est invivable et nos multiples réclamations adressées aux responsables concernés n'ont donné rien de positif, mis à part les habituelles fausses promesses». D'autres résidants, tels que ceux de la cité des 25 logements, souffrent cruellement du manque d'eau. Pour atténuer ce manque, les villageois se prennent en charge en achetant des citernes d'eau à raison de 1200 DA l'unité de 2500 à 3000 litres. «Je suis obligé de parcourir plusieurs kilomètres pour aller chercher l'eau au niveau de la commune limitrophe, Taghzout», déplore un quinquagénaire, expliquant : «Nous n'avons pas les moyens financiers pour pouvoir acheter de l'eau par citernes. C'est une vie de misère, c'est pénible de monter les jerricans jusqu'aux étages supérieurs dans notre cité». D'autres habitants s'interrogent sur le sort du projet d'alimentation de tous les villages de la commune d'Ath Laâziz à partir du barrage Tilesdit. Selon nos sources, une enveloppe de 23 milliards de centimes a été dégagée pour le raccordement de cette commune au barrage hydraulique. Mais seul, le village Ighil Boumourène en a bénéficié. «Nous nous demandons où est passé le reste de l'enveloppe ? Les autorités doivent ouvrir une enquête à ce propos», clament des villageois.