Karl Lagerfeld, le directeur artistique de la maison Chanel, s'est inspiré du vent pour sa collection de prêt-à-porter Printemps/Eté 2013. Le directeur artistique a l'habitude de présenter des défilés extravagants dans la capitale française et cette saison n'a pas fait exception. La collection a été dévoilée au Grand Palais et des éoliennes encadraient le catwalk, qui ressemblait à un assemblage de panneaux solaires. Pour sa collection Printemps/Eté 2013, Karl Lagerfeld a joué la carte de la simplicité, avec des lignes claires et des accessoires spécifiques. Parmi les looks les plus marquants du défilé, les vestes courtes ont tenu le haut du pavé. Elles accompagnaient chaque tenue. Une version noire à pois blancs était associée à une simple jupe en cuir. Lagerfeld a ajouté des gants courts en cuir et un long sautoir de perles, pour un côté décalé.Les colliers étaient l'un des accessoires récurrents des tenues. Pour certains, les perles – ou des bibelots métalliques – étaient tellement larges qu'ils ressemblaient à des ras-du-cou. Pour sa part, Issey Miyake a présenté sa troisième collection sous le signe de la joie et de la couleur, voici du jaune, du vert, du bleu ou de l'encre violette inspirés par les plumes des oiseaux exotiques. Cette collection n'est pas le fruit du hasard, mais celle de recherches poussées. La marque a exploré la magie des couleurs grâce à un procédé d'impression inédit, en rompant les règles conventionnelles de l'imprimé au moyen d'une impression double-face pour donner naissance à un répertoire d'illusions visuelles. Ici, les robes colorées entremêlent imprimés graphiques et touches monochromes. Des robes noires et blanches provoquent des illusions d'optique. Les tissus semblent imprégnés de plis révélant des jeux de couleurs. Vivement l'été prochain. De son côté, Hedi Slimane a livré pour sa première collection de prêt-à-porter féminin un vestiaire noir sur lequel soufflaient la liberté et l'allure troublante et chic des années 1970, chères au couturier disparu. La silhouette androgyne et nerveuse des costumes noirs, pantalon cigarette ou slim en cuir et petites vestes ajustées aux épaules carrées, s'adoucit de transparentes blouses de mousseline fermées par un large jabot. Elle se décline aussi en version bermuda ou en veste pailletée d'or. Le couturier a puisé dans les pièces d'icône du vestiaire YVL. De longues capes de soie s'inspirent du burnous cher au couturier qui vécut longtemps à Marrakech, tandis que les sahariennes se retrouvent dans de sensuelles vestes en peau couleur camel ou cuir noir laçant le buste. «Hedi Slimane sait jouer avec les codes et l'ADN Saint Laurent, sans le copier», a déclaré Pierre Bergé, ému, à l'issue du défilé.