Ainsi, les amateurs du 9e art pourront, jusqu'au 13 de ce mois, découvrir le riche programme concocté à leur intention. Le coup d'envoi officiel de cette manifestation culturelle a été donnée par la ministre de la Culture, Khalida Toumi, vendredi dernier, au niveau de l'esplanade de Riadh El Feth, sous les sons musicaux d'une troupe de zorna. La commissaire du festival, Dalila Nedjem, accompagnée de son staff, a dévoilé avec fierté les trois expositions concoctées pour l'occasion. La première exposition est une exposition s'étalant sur 1000 m2, retraçant l'histoire de la bande dessinée depuis l'indépendance à nos jours. Une scénographie très recherchée a été conçue pour coller à l'histoire de l'Algérie. De l'avis des organisateurs, cette exposition sera maintenue à l'esplanade de Riadh El Feth, durant plusieurs mois, après la durée du festival. Trois générations de bédéistes seront à l'honneur. Les deux autres expositions «Sans transition» de Djilali Beskri et «Bulles du monde» sont dédiées à la bande dessinée étrangère. Les nombreux convives ont pu découvrir, en avant-première, le film documentaire Le Fibda de 2008 à aujourd'hui, réalisé par le producteur et réalisateur Djilali Beskri. Ce dernier, armé de sa caméra, a immortalisé les séquences fortes des précédentes éditions. De même que les récompenses 2012 ont été remis à trois lauréats en signe de reconnaissance de leur apport et à la préservation du 9e art. Les trois lauréats sont Djilali Beskri (prix d'honneur), Etienne Schréder (prix de la reconnaissance) et Abderrahmane Saïd Madoui (prix du patrimoine Sid Ali Melouah). Placé sous le signe «Algérie, 50 bulles», le programme du festival comporte pas moins de 9 expositions, 14 conférences, 4 tables rondes et 5 projections de films.Parmi les thèmes des conférences qui seront données, citons entre autres «BD, miroir de l'histoire», «Les dispositifs d'aide à l'édition : rôle des ministères», «Décoloniser la BD en Afrique» et «L'immigration en bande dessinée». Une trentaine de pays participent à ce grandiose rendez-vous, à l'image du Japon, de Cuba, des USA, de la Tunisie, du Maroc, de l'Egypte, du Liban, de la Belgique, de la Suisse, de l'Angleterre et de l'Italie. Il est à noter que ce festival peut se vanter d'avoir fait dans la nouveauté, en organisant des ateliers de formation à Adrar, pendant le Fibda. Ces ateliers, qui s'étaleront sur trois jours, seront animés par des professionnels de différentes nationalités et s'adresseront à tous ceux qui s'intéressent au dessin et à la bande dessinée en particulier. C'est parce que le Fibda se veut également être un événement festif, qu'un volet artistique a été concocté par les organisateurs. En effet, des concerts musicaux auront lieu, chaque soir, au niveau de la salle Ibn Zeydoun. Parmi les artistes conviés, citons les groupes Contrast, Goya, Black Rock Garden, Ma'Touche et Cheikh Sidi Bémol. Comme à son accoutumée, le jeune journaliste et éditeur, Salim Brahimi, reconduira cette année encore le concours «Cosplay Z-Link 2012» du meilleur costume représentant un personnage de mangas/BD, jeux vidéo, cinéma ou encore un personnage original.