La célébration de la Journée mondiale de l'alimentation a été marquée par une rencontre instructive qui s'est déroulée au sein de l'Ecole de formation des techniques de pêche (EFTP) de Cherchell. Les secteurs de la pêche, de l'agriculture, du commerce, les chercheurs du centre national de recherche et développement de la pêche et l'aquaculture (Cnrdpa) de Bou-Ismaïl, les enseignants de l'EFTP et un agriculteur ont animé des conférences suivies de débats. Si la représentante de la direction du commerce a mis l'accent sur la sécurité alimentaire et sanitaire pour protéger les consommateurs, celle du Cnrdpa a développé son exposé sur la pisciculture intégrée à l'agriculture. Cette dernière met à profit l'eau, le sol et la boue des étangs en vue d'accroître les disponibilités alimentaires, de surcroît avec cette eau d'élevage de poissons dans les retenues d'eau et les étangs, très fertile donc, rentable à l'irrigation des cultures maraîchères et les arbres fruitiers. Cette technique d'élevage de poissons qui, précisons-le, permet de recycler les ressources tout en réduisant la pollution organique en pleine zone montagneuse favorise la préservation de l'environnement. L'agriculteur bénéficie non seulement de l'apport du poisson mais également d'une production agricole non négligeable. Des fellahs de Menaceur et de Gouraya ont bénéficié du soutien de l'Etat dans la construction des retenues collinaires pour l'irrigation de leurs terres qui sont utilisées en bassins d'élevage de poisson. Le Cnrdpa ensemence ces bassins avec des espèces de poisson adapté au climat. L'agropisciculture intégrée ou l'intégration de la pisciculture à l'agriculture, déclare Mlle Bouhdiba Souhila du Cnrdpa, est un créneau qui permet aux fellahs de produire du poisson très nutritif en complément de l'alimentation de base riche en glucides. Cela permet d'intensifier la production végétale et de réduire les risques inhérents à la production agricole grâce à une meilleure gestion de l'eau et des éléments nutritifs ajoute-t-elle. Cette conférencière ajoute que cela participe à l'amélioration des revenus des agriculteurs obtenus à partir de la production piscicole et végétale. M. Aïssou, un fellah des montagnes de Menaceur, participe à cette manifestation dans le but d'exhiber les poissons (trois espèces de carpes) le sandre, le tilapia, le mulet, élevés dans ses bassins d'eau ainsi que des légumes produits dans ses terres irriguées par de l'eau d'élevage du poisson. Son exposé est venu confirmer les propos tenus par les conférenciers qui l'ont précédé. Les explications du fellah ont suscité moult questions de l'assistance quant à la découverte de la pisciculture.