Débat Les responsables de la Chambre de la pêche et de l'aquaculture de la wilaya ont organisé, lundi, une journée d'information sur les cartes des zones de pêche mises à la disposition des professionnels du secteur. La rencontre, qui a eu lieu à l'Ecole de pêche de Cherchell et qui a regroupé les armateurs, les patrons de pêche, les pêcheurs ainsi que les représentants de plusieurs associations des wilayas de Tipasa et Chlef, entre dans le cadre d'une campagne d'information lancée au niveau national, selon le directeur de la pêche. Les participants ont, à cette occasion, pris connaissance des cartes des zones de pêche réparties en 7 régions qui reprennent chacune l'ensemble des données relatives à la présence des ressources halieutiques ainsi que les caractéristiques des différentes fonds marins étudiées et cartographiés. Les professionnels du secteur pourront disposer de ces cartes de pêche, qui viennent remplacer les cartes réalisées en 1982 par Thalassa, moyennant une participation financière dont ils pourront s'acquitter auprès de responsables de la chambre de wilaya. Les animateurs de cette journée d'information ont mis à profit cette rencontre pour sensibiliser les professionnels et les hommes de la mer sur la situation dans laquelle se débat le secteur, marqué par une surexploitation de la zone côtière et la destruction du milieu marin alors que la ressource halieutique meurt de vieillesse au large des côtes, appelant ainsi les pêcheurs «à s'orienter vers la pêche hauturière et à protéger la ressource qui est leur gagne-pain au lieu de la détruire à coup de dynamite». La stratégie nationale de développement du secteur a aussi été développée au cours de cette rencontre par le directeur de wilaya de la pêche suivi par un exposé présenté par un responsable des garde-côtes, qui a fait état de la réglementation relative à certaines infractions aux règles de la pêche. Selon l'orateur, les pêcheurs et autres patrons et armateurs font fi de nombreuses règles du métier qui gagneraient à être connues par ces derniers s'ils ne veulent pas les subir étant donné les nouvelles instructions relatives à leur application stricte. L'étude menée par le bureau d'études espagnol, pour le compte du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques à partir de 2002 et qui vient d'être mise à la disposition des hommes de la mer, a permis de faire une évaluation du stock pélagique national actuel évalué à 187 000 tonnes, tous poissons confondus. La rencontre a été clôturée par un débat avec les participants qui, pour certains, considèrent que ces cartes ne leur apportent rien de nouveau et pour d'autres gagneraient à être complétées par des autorisations de pêcher dans les zones accidentées, où se cachent souvent les poissons, en particulier dans la zone qui les concerne, à savoir celle allant du Chenoua au Cap-Ténès, interdite à la pêche.