Une mission syndicale sera dépêchée cette semaine à Alger pour saisir le ministère de l'Industrie et les pouvoirs publics du dossier de la cokerie. Telle est l'une des six résolutions retenues à la fin de la seconde réunion à laquelle ont pris part, avant-hier dans la soirée, le staff de la direction générale d'ArcelorMittal et son partenaire social, dont l'objet était le dossier de la cokerie. Ayant duré plusieurs heures, les âpres négociations ont été sanctionnées par un PV de réunion ; il a été convenu aussi un rendez-vous entre les deux « belligérants », le 9 décembre prochain. Une date qui coïncide avec la remise d'évaluation du rapport d'expertise lancée par l'employeur indien. Entre temps, selon le même PV, Vincent Legouic, le directeur général du complexe ArcelorMittal, qui a affiché son intention de donner la priorité à la réhabilitation de la cokerie lors de sa fermeture, a accordé son aval au maintien du personnel sur place pour assumer l'ensemble des missions liées au fonctionnement actuel de la cokerie avec redistribution des tâches. Il a été également convenu la mise en place d'un comité de suivi composé de représentants du syndicat, du CP et de la direction générale, dont la mission est de suivre de près l'évolution du dossier de la cokerie et d'assurer une communication fiable aux travailleurs. De ce fait, le partenaire social a obtenu une réponse favorable à sa plateforme de revendications, excepté celle ayant trait au programme de formation au profit des charbonniers pour assurer la relève, qui n'a pas été abordé dans le document officiel signé par les deux parties. Bien qu'affichant une prédisposition pour l'option de la réhabilitation de la cokerie, la direction générale d'ArcelorMittal Annaba ne semble pas encore prête à se prononcer sur le sort de cette unité, qui produit 8000 t/j de coke. Elle craint, selon des indiscrétions, que l'expertise annonce un investissement lourd de plusieurs centaines de millions d'euros qu'elle lésinera certainement à débourser. Mais devant la fermeté du partenaire social à aller jusqu'au bout, un heureux compromis n'est pas à écarter. Le verdict sera connu le 9 décembre prochain.