Une réunion sur le dossier qualifié aujourd'hui à Annaba “d'explosif” de la cokerie du complexe sidérurgique d'El-Hadjar de Annaba, mise en veilleuse, le 11 du mois d'octobre 2009, est programmée pour dimanche prochain, apprend-on de sources crédibles. Jugée par les syndicalistes de “décisive”, cette rencontre sur le devenir de cette unité, considérée comme “partie intégrante du complexe”, s'annonce très explosive, dans la mesure où le syndicat, au même titre que les 300 travailleurs de la cokerie, menacent d'ores et déjà d'une paralysie totale et illimitée de l'usine, dans le cas où la réhabilitation d'un certain nombre d'unités concernées (HEX, PMA et aciéries…) n'est pas retenue. Aux yeux des syndicalistes, la réhabilitation surtout de la cokerie constitue un élément-clé et une préoccupation majeure du dossier investissement à ArcelorMittal Algérie. On apprend auprès du secrétaire général du syndicat de l'usine, Smaïn Kouadria, que “des démarches ont été effectuées auprès des instances concernées (centrale UGTA, pouvoirs publics, entreprise et groupe ArcelorMittal), afin de les sensibiliser sur la question et pouvoir aboutir à la mobilisation des fonds permettant sa réhabilitation”. Par ailleurs, nous apprenons qu'aujourd'hui jeudi, une réunion entre le syndicat d'ArcelorMittal Annaba et deux importants cadres du groupe, en l'occurrence Gonzalo Urquijo, Gérard Kenz, est prévue. “Ce sera là une première opportunité pour faire part de notre inquiétude concernant le glissement de l'investissement au complexe sidérurgique d'El-Hadjar, notamment la cokerie. Elle sera également l'occasion de demander à ces hauts responsables de procéder à une meilleure visibilité sur cet aspect”, explique le SG du syndicat dans un communiqué rendu public hier. Dans une lettre adressée auparavant au président de la République, les travailleurs demandent à ce que les responsables d'ArcelorMittal affichent clairement leurs réelles intentions sur le devenir de la cokerie, surtout lorsqu'on sait que des informations persistantes font état que “la cokerie ne redémarrera jamais”. Des appréhensions que les travailleurs de la cokerie qualifient de légitimes d'autant plus que les expertises en cours n'ont pas, jusqu'à hier, affiché leurs conclusions quant aux dispositions retenues pour rétablir cette unité vieille de 30 ans. D'autres informations qui nourrissent davantage ces appréhensions évoquent un investissement lourd de 300 millions d'euros nécessaires à la remise à neuf de cette unité.