Quelque 2030 têtes ont été récupérées par les services de la gendarmerie, qui ont procédé à l'arrestation de 805 personnes, dont 324 ont été écrouées. Pour ce mois d'octobre, 263 moutons ont fait l'objet de vol et 111 personnes ont été écrouées pour ce type de délit, précise le même rapport, qui souligne que 1483 affaires liées au vol de cheptel ont été enregistrées sur l'ensemble du territoire national. En 2011, selon la même source, 1643 affaires relatives au vol de 28 612 têtes de bétail (24 951 ovins, 1818 bovins, 1788 caprins, 26 équidés et 29 camélidés) ont été enregistrées. Les régions de l'est du pays sont les plus touchées par ce phénomène, ce qui laisse déduire que les troupeaux volés seraient peut-être destinés à la contrebande vers les pays voisins. Dans l'est du pays, 556 affaires ont été élucidées, ce qui représente 37,49% des cas enregistrés, mettant en cause le vol de 7536 têtes, dont 944 récupérées dans ces zones. Le même rapport de la Gendarmerie nationale explique que le traitement de 21,04% des affaires (soit 117 sur les 556 enregistrées) a permis l'interpellation de 303 personnes (dont 144 ont été écrouées) et la récupération de 944 têtes. Les wilayas du centre du pays se classent en deuxième position en nombre d'affaires traitées avec 461 vols enregistrés par onze groupements de gendarmerie, soit 31,08% du total des affaires enregistrées mettant en cause le vol de 5755 têtes, dont 251 ont été récupérées. Pour la comparaison des chiffres des années 2011 et 2012, le rapport indique que le nombre d'affaires a diminué en 2012 par rapport à l'an dernier (160 affaires de moins). Le nombre de bêtes volées a connu un recul de 6338 têtes (28 612 en 2011 contre 22 274 en 2012). Le nombre de mis en cause a diminué également de 902 à 805 personnes arrêtées en 2012, tandis que le nombre de bêtes récupérées est passé de 2030 à 3116 têtes en 2012. Le rapport est suivi d'explications concernant les procédés employés par les malfaiteurs pour «réussir» les opérations. Ainsi, les voleurs préparent leurs actes la nuit précédant le jour du marché. Les étables situées à proximité des marchés sont privilégiées par les voleurs, qui éprouvent moins de difficultés pour transporter le bétail et l'écouler les heures suivantes dans des marchés proches. D'autres sillonnent les routes secondaires pour se rendre dans d'autres wilayas pour éviter d'être identifiés au niveau des barrages des services de sécurité. Certains malfaiteurs ne reculent devant rien pour commettre leurs méfaits : en provoquant des accidents de la route, ils s'emparent du bétail à bord de camions pour les transporter ensuite dans d'autres véhicules vers d'autres marchés. Ces procédés sont souvent accompagnés d'agressions physiques sur les éleveurs ou les revendeurs.