Durant les premiers neuf mois de l'année en cours, les unités de la GN ont recensé le vol de 22.274 têtes de cheptel dont près de 20.000 ovins, 1.196 bovins, 1.162 caprins, 16 chevaux et 6 dromadaires. Tébessa, ville frontalière avec la Tunisie, vient en première position, suivie d'El Tarf, de Batna et d'Oum El Bouaghi. Reste que le phénomène touche la plupart des wilayas de l'est, de Sétif à Souk Ahras en passant par Bordj Bou-Arréridj, Khenchela ou Skikda. Aussi, les unités de la Gendarmerie nationale ont traité 556 affaires dans la région est, soit 34,49% du nombre global des affaires enregistrées, avec 8.966 têtes de cheptel volées. Au centre, c'est la wilaya de Djelfa qui recense le plus grand nombre de cas, suivie de Médéa, Blida, Chlef, M'sila, Aïn Defla et Bouira. Au niveau de la capitale, 38 affaires ont été enregistrées durant les premiers 9 mois. Les enquêtes diligentées par les gendarmes ont abouti à la récupération de 2.030 têtes et l'arrestation de 805 personnes, dont 324 ont été écrouées. Durant le mois d'octobre en cours, les unités de la GN ont récupéré 263 têtes, ce qui a conduit à l'arrestation de 111 individus. En comparaison avec les chiffres des deux dernières années, on enregistre une baisse du nombre de têtes de cheptel volées. « La présence et l'intervention rapide des gendarmes sur les lieux et le déclenchement rapide des recherches ont permis la récupération d'un nombre important de têtes », signale la Gendarmerie. Le rapport rappelle les mesures prises par le commandement de la GN dans le cadre de la lutte contre ce phénomène, en l'occurrence le contrôle des marchés de bétail et des points de vente ainsi que l'identification des maquignons et des véhicules de tranport. En outre, une vaste opération de recensement des éleveurs et des nomades a été lancée depuis plusieurs semaines. Des campagnes de sensibilisation ont été également menées auprès des éleveurs. Sur un autre plan, les investigations de la GN ont relevé le mode opératoire des réseaux de vol de cheptel. Les enquêteurs ont constaté que la plupart des vols sont commis la nuit, surtout à la veille des marchés hebdomadaires afin de pouvoir écouler le plus vite possible le cheptel volé. Les voleurs ciblent beaucoup plus les étables situées dans des villages isolés. Le rapport souligne que plusieurs éleveurs ont été victimes d'agression dans des accidents de la circulation provoqués par les voleurs lors du transport du cheptel. On apprend également de la même source, que le commandement de la GN a pris des mesures en collaboration avec les services des directions de l'agriculture et les vétérinaires. En effet, le jour de l'Aïd, les abattoirs seront sous surveillance. « Le contrôle permettra de déterminer l'origine du cheptel destiné au sacrifice. Les éleveurs doivent présenter des documents justificatifs, tels que la carte d'éleveur ou un certificat du vétérinaire ». Neïla B. 3 752 têtes de bétail saisies par les GGF Des chiens de garde empoisonnés par les voleurs Les éléments des groupements des gardes frontières (GGF) ont réussi à déjouer des centaines de tentatives de contrebande de cheptel. Selon un rapport de la GN, les GGF ont saisi, depuis le début de l'année, 3 752 têtes de bétail. Le plus grand nombre a été saisi au niveau de la frontière ouest. Ainsi, 2 612 têtes destinées à la contrebande au Maroc, alors que 257 autres de cheptel dont 118 chèvres ont été saisis au niveau de la frontière sud-est notamment dans la région frontalière de Debdeb à Illizi. Au niveau de la frontière est, 493 têtes ont été également saisies dont 446 ovins. Les mêmes unités ont mis la main sur 33 bovins. Les enquêtes de la GN ont relevé que les voleurs de cheptel ont procédé à l'empoisonnement des chiens de garde des troupeaux et étables de cheptel. Des analyses sur des cadavres de chiens ont confirmé cette thèse. Des femmes, des fonctionnaires et des bouchers faisaient partie des réseaux neutralisés.