Après une journée de soulèvement, la commune de Rouissat a repris le train de vie normal suite à la remise d'une plateforme de revendications aux autorités locales. Pour les jeunes en colère, la persistance de la situation de dégradation de leur environnement n'a que trop duré. A l'état des routes, le manque de transport public digne de ce nom, d'équipement des salles de soins, d'enlèvement des ordures et d'aménagement global de Rouissat, s'ajoute la revendication de toujours, la priorité à l'embauche. Chose qui confirme la persistance des mêmes revendications et des mêmes conditions d'éclatement de nouvelles émeutes dont le processus a été lancé en 2004. Rouissat qui s'était soulevée en février 2009 à cause des débordements d'égout a renoué en octobre avec la rue. Les sages de la commune ont adhéré lundi à la remise en état des lieux appelant les jeunes à favoriser les voies de la communication citoyenne, le maire a promis des mesures urgentes, mais rien n'augure d'une prise en charge immédiate de ces doléances. Trois sénateurs et un président d'APW en fonction, originaires de Rouissat, n'ont pas réussi une médiation pour le retour au calme et une résolution palpable de problèmes basiques à la vie de tous les jours. En fait, un simple coup d'œil, une petite tournée à pied ou en voiture démontre que Rouissat est à l'image de toute la wilaya, dont le cadre de vie se dégrade à vue d'œil, constituant un sérieux motif de mal-vie et d'exaspération.