La valse des ministres français continue en Algérie. Après les visites des ministres du Commerce extérieur, Nicole Bricq, de la Francophonie, Yamina Benguigui, des Affaires étrangères, Laurent Fabius, et de l'Intérieur, Manuel Valls, c'est au tour d'Arnaud Montebourg. Le ministre français du Redressement productif arrivera aujourd'hui à Alger dans le cadre d'une visite officielle à double objectif. «Cette visite s'inscrit dans le cadre de la préparation de la visite du président de la République et du renforcement des relations économiques entre nos deux pays», souligne l'ambassade de France à Alger dans un communiqué de presse. La visite très attendue du président Hollande en Algérie est prévue les 19 et 20 décembre, a rapporté hier le journal Le Parisien. Durant son déplacement en Algérie, M. Montebourg s'entretiendra avec M. Rahmani, ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, et rencontrera également d'autres représentants du gouvernement algérien, ajoute la même source. Dans ce même cadre, les deux ministres devraient animer une conférence de presse au siège du ministère de l'Industrie. Par ce déplacement, M. Montebourg souhaite «poursuivre et amplifier le développement de partenariats industriels et technologiques avec l'Algérie», un pays présenté comme «un partenaire économique d'envergure, dans un esprit de bénéfice mutuel, en particulier en termes de création d'emplois et de richesses pour nos deux pays». Arnaud Montebourg a déjà eu à visiter l'Algérie lorsqu'il était candidat à la primaire du Parti socialiste français à la présidentielle de 2012. Cette fois-ci, son déplacement intervient dans un contexte particulier, quelques jours seulement après le bras d'honneur du sénateur UMP et ancien ministre de la Défense, Gérard Longuet, protestant mardi dernier contre une demande de reconnaissance «franche» des crimes commis par la France coloniale en Algérie, une requête formulée par le ministère des Moudjahidine. Condamné par la gauche française, famille politique de Montebourg, le geste peu élégant de Longuet a suscité une bronca en Algérie.