La somptueuse forêt de pins maritimes, qui jouxte le phare de Cap Ivi, vient de recevoir sa première toilette depuis plus d'une décennie. En effet, durant les terribles années du terrorisme, cette dense forêt qui surplombe la mer avait été totalement désertée par les nombreuses familles qui y venaient quasi religieusement tous les week-ends. Abandonnée à son triste sort, la maison forestière, jadis très accueillante, entamera une vertigineuse régression. Abandonnée par ses derniers occupants, elle était devenue méconnaissable. Les bas-côtés du chemin qui y mène seront rapidement transformés en véritable dépotoir. Rapidement, cet espace de récréation prendra les allures d'un coupe-gorge. Les rares familles qui commençaient à réoccuper cet espace ne s'aventureront jamais à l'intérieur. C'est pour redonner vie à cet endroit jadis paradisiaque que la Conservation des forêts vient d'entamer une première opération de réhabilitation. Avec l'aide d'une trentaine d'ouvriers saisonniers et la participation de plus de 75 agents forestiers, elle organisera une opération de nettoiement, mobilisant plusieurs engins. En une seule journée, la forêt changera radicalement de visage. Désormais, elle sera livrée au bon usage des citoyens dont le civisme sera éprouvé afin de la maintenir dans un parfait état de propreté. Pendant ce temps, les forestiers sont décidés à sacrifier une partie de leur temps de repos hebdomadaire à d'autres espaces forestiers de la région. Ils sont décidés à livrer, avant l'arrivée des vacanciers, l'ensemble des forêts du littoral, de Stidia jusqu'à Aïn Brahim, en passant par Kharrouba, Sakhra, Petit Port et Sidi Abdelkader. En attendant les pittoresques forêts domaniales de Aïn Nouissy, Agboub, Bourahma et Sédaoua.