Propos recueillis par Fayçal Métaoui Qu'est ce qui marque la 4 ème édition du Festival culturel international de musique symphonique d'Alger ? D'abord, c'est le cinquantième anniversaire de l'indépendance de l'Algérie. La Chine est l'invité d'honneur cette année. Un grand orchestre vient de Pékin. Et la venue du grand maestro Yu Feng est presque un rêve. S'il n'est pas connu, il est déjà célèbre parmi un milliard de personnes ! Nous sommes fiers de l'avoir parmi nous. Les négociations ont duré presque une année pour que nous réussissions à avoir la confirmation de la présence de Yu Feng à Alger. Nous avons réussi à avoir un grand nombre de musiciens chinois. C'est presque un master class puisque les musiciens algériens seront en contact avec les artistes de l'Opéra de Pékin. C'est bénéfique. A l'Orchestre national symphonique (OSN), nous n'avons pas de complexe. Nous sommes des musiciens professionnels. Par le passé, nous avons invité des maestros de plusieurs pays Autriche, Corée du Sud, Italie, Japon, Chine, France…Ils ont tous dirigé notre orchestre. Le travail était impeccable. Avec la présence de 23 pays, ce festival est une véritable olympiade musicale internationale Qu'en est-il du maestro japonais Hikotaro Yazaki ? Hikotaro Yazaki est un maestro hors normes. Il va diriger l'orchestre lors de la soirée de clôture le mercredi 12 décembre à la salle du Théâtre national algérien (TNA). Le clou du festival est la création d'une chorale multinationale avec la participation des choristes des pays présents au festival. Idem pour l'orchestre qui sera composé de musiciens de plusieurs pays. C'est une première en Algérie. Nous voulons donner une certaine importance à la chorale et aux chanteurs d'opéra. Nous n'avons pas encore en Algérie de chanteurs d'opéra. Je dois saluer la jeune pianiste algérienne Louisa Hamadi qui sera avec nous lors de ce festival. Chaque soir, à partir de 18 h 30, quatre pays seront à l'honneur avec quatre programmes différents. C'est la fête de la musique symphonique donc. Ludwig Van Beethoven sera à l'honneur. Ce grand compositeur allemand est un symbole de la liberté, de la paix et de l'égalité. D'où notre choix de l'honorer cette année en reprenant ses symphonies (…) Il y a du professionnalisme et un certain esprit d'organisation. Le domaine de la musique symphonique est quelque peu compliqué. Il exige une certaine rigueur dans le travail. Au cours du festival, des conférences et des master class seront organisés ( à l'Institut national supérieur de musique à Alger) pour assurer la formation notamment à des étudiants de l'intérieur du pays. Ces étudiants seront nos VIP. Le festival culturel international de musique symphonique se déroule au même moment que le Festival international du cinéma d'Algérie. Ne faudra-t-il lui changer de date ? Chaque festival a cette période et son public. On ne s'inquiète pas. Au contraire. Nous sommes fiers d'avoir plus de 170 festivals en Algérie. On va peut être changer de date pour le festival international de musique symphonique. Nous allons vers des concerts en plein air. Pourquoi pas ! Et nous allons faire sorte d'inviter à chaque fois des chefs d'orchestre de renom pour maintenir un certain niveau au festival.