Au moment où le transport privé vient à la rescousse pour remédier aux carences du transport public dans tous les coins du pays, des voyageurs à destination de Ben Khellil, une localité distante de 7 km environ de Boufarik, souffrent toujours. Les habitants de cette commune isolée au milieu des vergers sont ainsi pénalisés. Certains sont obligés de prendre chaque matin le bus pour se rendre à leur lieu de travail, mais, comme les moyens de transport sont insuffisants, surtout aux heures de pointe, ils arrivent à leur destination en retard. « Cela pourrait nous coûter notre licenciement », nous confiera un travailleur qui ajoutera : « La plupart des bus sont usés et tombent fréquemment en panne. Pourquoi leurs propriétaires ne font-ils pas appel au dispositif de l'Ansej pour bénéficier de moyens de transport neufs ? » Des enseignants résidant à Boufarik et affectés au CEM de Ben Khellil se plaignent également de ce problème, qui se répercute négativement sur les résultats scolaires des élèves lors des examens de fin d'année : « Nos retards répétés, faute de moyens de transport, portent préjudice aux élèves. Pour terminer le programme, nous sommes obligés d'accélérer la cadence. Cela n'est guère profitable à certains des élèves qui n'assimilent les cours que lorsqu'ils sont dispensés lentement. » En définitive, la solution la plus rapide consiste à réaffecter les transports privés des lignes saturées vers celles qui ne le sont pas, comme c'est le cas de la ligne Boufarik-Ben Khellil.