L'Etablissement hospitalier des frères Guermech (ancien hôpital) a clôturé, jeudi dernier, sa campagne annuelle de sensibilisation auprès du public en organisant deux journées dédiées à l'hypertension artérielle (HTA). Les deux journées, en somme complémentaires, ont été entamées par une campagne de dépistage au profit du public, et la seconde, plutôt scientifique, s'est tenue sous forme d'une journée d'étude, où l'ensemble des professionnels de la santé ont eu à débattre de plusieurs thématiques, comme l'HTA chez l'enfant et chez la femme enceinte. La première journée a consisté à mettre en place tout un dispositif sur l'esplanade du centre culturel Aïssat Idir ( Bab Qcentina) en vue d'encourager les passants à se prêter à une prise de tension. A ce propos, Dr Amal Achouri, médecin chef à l'EPH et véritable cheville ouvrière de cette journée, dira : «C'est une action initiée par la direction et le Conseil scientifique de l'EPH. On a relevé qu'on s'était beaucoup plus occupé du dépistage du diabète et on a peut-être eu à occulter l'HTA, qui représente un facteur de risque pour les maladies cardiovasculaires et reste aussi un précurseur de beaucoup de maladies que les gens ignorent, telles que les AVC, l'IDM et les insuffisances rénales, sans parler du fait qu'elle soit une affection silencieuse qu'on ne découvre qu' l'occasion d'un accident.» Abordant les objectifs visés, ainsi que les modalités mises en place pour réussir cette journée elle ajoutera : «On a mis en place un stand d'éducation thérapeutique et psychologique pour faire connaître au grand public les facteurs de risque et les mesures hygiéno-diététiques à suivre, en plus d'un questionnaire médical. Des stands d'auscultation et de prise de tension ont également été installés, ainsi qu'un endroit pour faire d'éventuels électrocardiogrammes.» Sur les lieux, il a été donné de constater une véritable dynamique du personnel médical et paramédical et la présence aussi d'un public assez intéressé, constitué dans sa majorité de vieilles personnes, des hommes surtout. Selon des déclarations rapportées par le personnel médical, ils étaient plus de 200 personnes ayant pris leur tension artérielle dans la matinée. «Toutes les personnes qui acceptent de prendre leur tension ont droit à une consultation, à des explications, et pourquoi pas, à une prise en charge le cas échéant», ajoute Dr Achouri, tout en se félicitant de l'engouement du public, ne serait-ce que pour eux, le temps de mieux connaître cette pathologie et de prendre conscience de ses risques. «Cette journée sera couronnée par une étude de prévalence et du nombre de malades qu'on aura à découvrir fortuitement», conclut notre interlocutrice.