Le port de Bouzedjar risque fort bien d'être paralysé dans les jours à venir. C'est ce que nous venons d'apprendre par le biais d'un communiqué signé par l'ensemble des mandataires et autres armateurs du port qui menacent d'un arrêt de travail et de dépôt des rôles d'équipage. “Nous avons vécu diverses situations problématiques avec les concessionnaires privés et ce, jusqu'au transfert du patrimoine du port de Bouzedjar à l'EGPP avec laquelle des contrats ont été établis (location et commercialisation des produits), croyant au règlement définitif de cette situation. Mais aux dernières nouvelles, cette entreprise (EGPP) attribue en concession à long terme notre pêcherie à une tierce personne”, lit-on sur le document en question qui fait état d'une concession faite sans consultation avec les opérateurs et à leur insu, et donc considérée comme non conforme à la réglementation. Selon les signataires, l'EGPP persiste à appliquer cette opération au détriment des professionnels du port de Bouzedjar, malgré les promesses faites pour régulariser cette situation. Les armateurs et mandataires du port de Bouzedjar se disent déterminés à observer en grève si leurs revendications légitimes ne trouvaient pas une issue favorable. Cependant, d'après la direction de la pêche, qui n'est pas concernée par ce conflit, et en l'absence d'un interlocuteur de l'EGTT, les contrats passés avec les contestataires sont arrivés à leur terme, hormis un seul dont l'échéance s'achève en 2011. En outre, ces derniers doivent à l'EGPP des créances pour l'exercice 2008 et le premier trimestre 2009 pour lesquelles des mises en demeure leur ont été adressées. Au sujet de la concession, c'est un opérateur originaire d'Aïn Témouchent qui en a bénéficié à la faveur d'une adjudication en bonne et due forme et selon un cahier des charges bien défini où ce dernier s'engage à effectuer des travaux de modernisation selon les normes internationales. “L'EGPP appelle donc les mandataires qui vendent à la criée et en famille à quitter les lieux.” C'est donc le statu quo. Une rencontre est prévue au niveau de la direction de la pêche sous l'arbitrage des représentants du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques pour tenter de trouver une issue à ce conflit qui risque de paralyser le port. À défaut, les deux parties signeront un PV qui sera transmis à la justice qui tranchera.