Le marché informel continue de s'étendre dans la ville de Boudouaou malgré la décision des autorités de wilaya d'éradiquer le phénomène de squat d'espaces publiques. Cette situation est provoquée par l'absence d'espaces organisés où la population peut s'approvisionner. Car des quartiers comme le Plateau, Ben Adjal, H'laïmia, Benmerzouga et autres sont suffisamment grands pour être dotés d'un marché en bonne et due forme. Mais cette prolifération des marchés informels est avant tout un problème des responsables locaux qui doivent penser un plan de répartition d'espaces d'échanges sur tout le territoire de la commune. C'est aussi la responsabilité de tout l'appareil de l'Etat car les marchands informels proposent généralement des produits à des prix inferieurs à ceux appliqués dans les commerces légaux. Ce qui soulève les problèmes de tarifs, d'impôts et autres. Car il n'est pas normal qu'un commerçant propose un produit en dehors des cercles officiels des fois à moitié prix par rapport aux tarifs appliqués par les commerçants agréés. Ceci attire bien entendu le citoyen vers ces marchés tandis que ces espaces posent le problème d'occupation d'espaces publics, de pollution et d'évasion fiscale. Nous constatons qu'à la cité 20 Août, les autorités ont du mal à délocaliser le marché qui s'y tient depuis des décennies maintenant. Le citoyen désirant exercer une activité commerciale devrait avoir toutes les facilités pour le faire. Le citoyen doit avoir ces espaces. Mais l'Etat est en principe là pour veiller au respect des droits de tous. A H'laïmia, un marché s'érige depuis près d'une année tout près d'un site de chalets où il provoque une pollution alarmante. En effet en l'absence d'un service chargé de lever les ordures laissées sur place après la levée du marché qui se tient deux fois par semaine, celles-ci s'éparpillent dans tout le périmètre et sont emportées plus loin par le vent, l'endroit n'étant pas clôturé ou aménagé pour servir de marché. Cela a lieu dans le périmètre même de la nouvelle antenne de la mairie. L'informel cohabite désormais avec l'autorité.