Les inondations à Alger-Plage, dans la commune de Bordj El Bahri, sont récurrentes. Il ne passe pas de saison estivale sans que les habitations ne soient submergées par les torrents d'eaux, qui plus est provenant des canalisations des eaux usées. Le quartier le plus touché par ces inondations à caractère itératif est sans aucune équivoque «Ihadène». La majorité des maisons situées dans cette partie de la commune est sujette aux inondations de manière systématique. A la moindre chute de pluie, les habitants s'attendent au pire. «Le problème des inondations au niveau de notre quartier remonte à plusieurs années, mais aucune solution n'a été mise en œuvre par les pouvoirs publics afin d'y remédier d'une manière définitive», regrette un habitant du quartier, et d'ajouter : «cette situation pénalisante n'a jamais fait l'objet d'une prise en charge sérieuse de la part des pouvoirs publics.» Il y a quelques années, les autorités locales avaient entrepris des travaux d'envergure sur le réseau d'assainissement. Il était question, d'après les habitants, de refaire la canalisation principale qui traverse toute l'artère d'Alger-Plage, de la cité Cosider jusqu'aux Ondines. Malheureusement, ces travaux n'ont servi à rien, puisque l'année-même de la fin des travaux il y a eu des inondations comme si n'avait été entrepris.«Cette situation renseigne sur la non-fiabilité de l'étude réalisée en ce temps-là», dira un résidant du quartier Ihadène. A chaque émission du bulletin météorologique, les habitants d'Alger-Plage sont dans une angoissante attente. «A chaque fois que les intempéries arrivent, nous nous retrouvons seuls face aux eaux en furie», déclarent nos interlocuteurs. Les responsables locaux se sont illustrés, des années durant, par leur total désengagement face à ce problème qui mine la vie de ces citoyens. Pour lutter contre les eaux qui envahissent leurs demeures, les habitants ont recours à des moyens dérisoires. En guise de rempart contre les inondations, des sacs remplis de sable sont disposés devant les maisons, généralement ces besaces résistent quelques heures seulement et finissent par céder sous la pression de la crue qui emporte tout sur son passage. Selon des habitants du quartier, le problème à Alger-Plage ne relève pas seulement de l'entretien des canalisations qui laisse d'ailleurs à désirer, il est également d'ordre topographique, «toute cette partie de la commune est située sous le niveau de la mer», nous précise-t-on. Afin de connaître la stratégie adoptée par le nouveau staff municipal devant solutionner le problème, nous avons essayé à maintes reprises d'avoir un entretien avec les responsables de l'APC, mais nos multiples tentatives sont restées sans suite.