Ghaza (Palestine) De notre correspondant N'ayant eu aucune activité dans l'enclave palestinienne depuis le putsch armé du Hamas en juin 2007, la commission électorale centrale a pu reprendre son travail, suite à un accord conclu le 30 janvier dernier avec le gouvernement du Hamas. Hanna Nasser, président de la commission électorale centrale palestinienne, a déclaré, hier, que le travail de la commission se poursuivra quelle que soit l'issue du dialogue entre les factions palestiniennes au Caire. En présence de responsables du Fatah et du Hamas à Ghaza, Hanna Nasser a ajouté au cours d'une conférence de presse : «Quel que soit le résultat du parcours politique, nous nous dirigeons vers l'inscription des électeurs et nous espérons qu'à la fin de ce parcours, des élections seront organisées pour voir un retour de la démocratie en Palestine.» Le début du travail de la commission électorale centrale palestinienne dans la bande de Ghaza était un des points principaux sur lequel insistait le président Mahmoud Abbas, au cours de ses multiples dialogues avec les responsables du Hamas, pour mettre fin à la division. M. Abbas voit que la réunification des rangs doit passer par les urnes, pour que le peuple dise son mot, ce qui n'est pas l'avis du mouvement Hamas. L'inscription sur les listes électorales doit se poursuivre jusqu'au 18 février. Selon Hanna Nasser, 332 000 citoyens, en majorité des jeunes ayant atteint l'âge de voter, seront inscrits dans la bande de Ghaza. Le président de la CEC a affirmé que des élections législatives et présidentielle seront possibles à organiser, trois mois après la fin du travail de la commission qui devrait prendre 4 à 6 semaines, au bout desquelles le registre final des électeurs sera prêt et distribué à toutes les factions et à tous les organismes officiels. Hanna Nasser a réaffirmé par ailleurs que la CEC est responsable seulement des élections qui ont lieu en Palestine occupée, Cisjordanie, bande de Ghaza et dans la ville sainte d'El Qods, niant toute relation avec d'éventuelles élections pour la désignation des membres du Conseil national palestinien (Parlement de l'OLP) qui se feront dans certains pays étrangers qui accueillent des diasporas palestiniennes. Samedi, les factions palestiniennes ont réitéré au Caire leur engagement à lancer simultanément la mise à jour des listes électorales et les consultations sur la formation d'un gouvernement transitoire qui sera composé de personnalités indépendantes chargé d'organiser des élections présidentielle et législatives. Ce gouvernement sera présidé par Mahmoud Abbas, président élu en 2005, au suffrage universel à la tête de l'Autorité palestinienne, suite à la mort de l'ancien président, Yasser Arafat, en novembre 2004. Sommes-nous vraiment proches d'une issue heureuse au problème de la division en Palestine ? Les avis sont partagés sur le sujet. Les réunions de vendredi et samedi derniers au Caire ayant rassemblé l'ensemble des responsables des factions palestiniennes, qui devaient discuter d'une éventuelle réorganisation de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), reconnue internationalement comme le représentant légitime et unique du peuple palestinien en plus de l'application des accords de réconciliation signés en avril 2011 au Caire aussi, sont sorties avec rien de concret. Ceci amplifie le sentiment chez le citoyen palestinien que le parcours de la réconciliation est encore long et que toutes les difficultés résultant de la division sont loin d'être aplanies.