Lundi dernier, les membres des familles sinistrées ont observé un rassemblement devant le siège de la wilaya pour réclamer une expertise de leurs maisons touchées par le séisme et l'accélération des procédures de la commission de wilaya installée à cet effet. Les familles les plus touchées demandent une solution momentanée et leur relogement durant la période de l'hiver en attendant les résultats définitifs de la commission de wilaya. «Nous demandons au wali de nous écouter. Nous sommes sinistrés et cela date depuis très longtemps et non pas depuis le séisme du 29 novembre. Nous vivons la peur au ventre et les autorités nous ont complètement oubliés», dénonce un des contestataires qui évoque le nombre de 1300 familles sinistrées. Il n'a pas manqué de critiquer le travail de la commission de wilaya arguant que son travail est, à ce jour, incomplet. «La commission n'a fait qu'un travail de constat mais le travail de l'expertise n'a pas été fait», dit-il. Le Plateau Amimoune, la cité Sid Ahmed Amokrane, la cité Rachid Bouzrar, Les Bâtiments, Rue Medjahed et la cité Chabati sont certains des quartiers les plus touchés par le tremblement du 29 novembre, selon les témoignages des contestataires. Des habitants du boulevard Mustapha Ben Boulaid, ex route de la Gare, ont aussi reçu la visite de la commission de wilaya suite aux dégâts occasionnés par le séisme du 29 novembre. Le chef de la daïra de Béjaïa, Hocine Abdellah, a déclaré que le problème des sinistrés est entre les mains de la commission de la wilaya, que préside le wali, dont le travail n'est pas encore terminé. «Il faut savoir qu'il y a des gens qui ne sont pas sinistrés et ont profité de cette occasion pour glisser des dossiers à la commission afin d'obtenir des logements», a-t-il protesté en précisant qu'un travail de sélection doit être fait et qu'il faut attendre la fin des travaux de la commission pour se prononcer. «Il y a aussi un passage sur le fichier national. Il y aura un travail de sélection complète sur ces personnes et ces informations seront présentées au final devant la commission de wilaya qui prendra sa décision en se basant sur des données réalistes et véridiques», poursuit-il. Selon lui, les cas inclus dans la zone rouge selon le classement de la commission ne dépassent pas une trentaine. «Nous avons environs une vingtaine ou une trentaine de maisons qui sont classées dans la zone rouge. C'est-à-dire, qui menacent ruine et ce sont des maisons individuelles et non pas des appartements dans des immeubles», affirme le chef de daïra en assurant que les résultats de la commission seront rendus publics dès la fin de son travail. «Les résultats de la commission ne seront pas un dossier confidentiel», a-t-il déclaré.