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Vingt ans après 1984
Publié dans El Watan le 24 - 02 - 2005

Est-ce que Hassiba Ben Bouali et toutes les autres femmes héroïques avaient besoin d'un tuteur pour prendre les armes et se lancer dans la lutte de Libération pour qu'aujourd'hui les millions de leurs « héritières » se voient obligées d'en avoir pour pouvoir contracter mariage ? Certes non.
Mais les rédacteurs des amendements au code la famille examinés mardi par le Conseil des ministres semblent avoir oublié que le droit à la citoyenneté, les femmes le mériteraient amplement. Même le président de la République, dont beaucoup d'Algériennes et d'Algériens attendaient qu'il tranche de manière positive en tant que premier magistrat dans ce déni de droit, introduit ou plutôt reconduit depuis 1984 entre l'homme et la femme, semble avoir perdu de vue cette réalité historique qui repose sur l'aspiration à la liberté. Aujourd'hui, elles ont quelque part raison toutes ces représentantes d'associations féminines qui crient leur déception et leur amertume après avoir attendu plus de 20 ans. Le texte examiné hier par les ministres est de loin bien en deçà des aspirations féminines qui sont celles de tout citoyen convaincu qu'une société ne peut « marcher que sur ses deux jambes ». Cela confirme également que même sur le plan formel en matière de droits des femmes, l'Algérie est encore en retard par rapport aux pays voisins. Le tutorat, de loin la suprême concession en direction des islamistes, fait qu'une femme ministre de la République algérienne peut engager l'Etat algérien en signant un accord international, mais comble de l'ironie ne peut contracter un simple acte civil de mariage sans la présence d'un tuteur légal ! Une aberration qui fait de la femme un être mineur à vie... Il n'en faut certainement pas plus aux islamo-conservateurs, à ces « barbefélènes » de tous poils que l'on retrouve au sein de la coalition présidentielle et en dehors pour exprimer aujourd'hui leur satisfaction de voir la reconduction d'une iniquité entre Algériens et Algériennes. Une situation qui rappelle les années noires du temps du parti unique et de la pensée unique et rétrograde quand des députés déblatéraient sur la longueur du bâton qui devait servir à l'époux pour battre sa femme et ce en plein débat autour du code de la famille. Aujourd'hui, ou plutôt avant-hier, par la grâce de ces mêmes tenants de l'idéologie intégriste, on nous donne l'occasion dont on se serait volontiers passé de vivre un « remake » de 1984. Un peu à la façon de « big brother », mais à rebours.

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