La deuxième rencontre nationale sur l'historique révolutionnaire de Hassiba Ben Bouali, organisée jeudi par l'Union générale des étudiants algériens (UGEA) de l'université de Chlef, a permis à l'ensemble des universitaires et autres invités présents de prendre amplement connaissance des différentes étapes traversées par cette combattante et des principaux rôles qu'elle a glorieusement joués pendant la guerre de Libération nationale. Pour M. Mohamed Yahi, professeur d'histoire à l'université d'Alger et seul conférencier durant cette rencontre, la défunte Hassiba Ben Bouali était une femme de grandes qualités dont le courage exceptionnel et la volonté de fer avaient donné du fil à retordre à de nombreux hauts gradés dans l'armée française pendant toute sa vie en tant que moudjahida. “Parmi ses activités, elle avait participé régulièrement à la fabrication d'armes et de bombes artisanales dans un lieu qui était tenu secret à Alger. Ces armes étaient destinées bien évidemment au moudjahidine afin de combattre l'ennemi et c'était Hassiba justement qui les faisait passer d'un endroit vers un autre, sans se soucier des barrages dressés çà et là par des policiers, des gendarmes ou même par l'armée française. Savez-vous pourquoi ? Tout simplement parce qu'en plus de sa détermination absolue de vaincre l'ennemi, sa conviction quant à l'indépendance pure et simple de son pays et sa forte personnalité aussi, elle était dotée d'un charme et d'une beauté que les Français à l'époque croyaient avoir affaire à une Française à chaque fois qu'elle passait devant eux. Et pourtant, ses photos étaient placardées partout puisqu'elle faisait l'objet d'un avis de recherche par les services français jusqu'au jour où elle fut, malheureusement, trahie ainsi que plusieurs de ses compatriotes...”, racontera entre autres l'historien Mohamed Yahi qui demanda enfin, à l'ensemble d'accorder une importance particulière à cette grande personnalité historique en commémorant le 50e anniversaire de sa mort en octobre prochain. AHMED CHENAOUI