Cette sinistre organisation terroriste a perdu huit de ses éléments lors d'une importante opération de ratissage enclenchée depuis cinq jours sur les hauteurs de Tizi n'Ali n'Slimane. Ce coup de filet, le premier depuis le début de l'année en cours, s'est soldé également par la récupération de 8 kalachnikovs, 2 Seminov et la destruction d'une casemate contenant 27 lits et des produits entrant dans la fabrication de bombes artisanales, a-t-on appris de source locale. Un militaire a été tué et trois autres blessés au cours d'un violent accrochage avec les islamistes armés, ajoute la même source. L'opération a eu lieu près des villages Idjlouahen, Aït Meziane, Boumissra et Mezgida, situés à la limite frontalière avec la commune de Timezrite. Ces bourgs ont été pratiquement totalement désertés par les leurs durant la décennie noire à cause de l'insécurité et des affres du sous-développement. Les terroristes ont été éliminés hier vers 5h dans une casemate découverte non loin d'Idjlouahen, un village qui compte une école primaire fermée et plusieurs maisons inhabitées. «Il n'y a que 2 ou 3 familles qui y survivent encore», dira un habitant de la région. Selon nos sources, le ratissage des forces de l'ANP a été préparé minutieusement grâce aux informations soutirées à un terroriste arrêté une semaine auparavant dans un fast-food à Bachdjerrah, relevant de la wilaya d'Alger. C'était lui, précisent nos sources, qui a donné aux services de sécurité le premier fil et l'endroit exact où se retranchaient les islamistes qui ont été neutralisés. L'opération a vu la mobilisation d'importants moyens humains et matériels. Les maquis avoisinant les localités susmentionnées ont été bouclés depuis lundi dernier. L'assaut final a été donné hier à l'aube après l'échec des tentatives menées par des officiers de l'ANP pour inciter les terroristes à se rendre. Ces derniers, qui sévissaient sous la bannière de la katibet El Ansar, sont à l'origine de plusieurs attentats perpétrés dans différentes localités de la région. Généralement, ils s'en prenaient aux citoyens qui refusaient de collaborer avec eux et ceux suspectés d'avoir des liens avec les services de sécurité, indique un observateur de la situation sécuritaire. Ce groupe, qui sèmait la mort dans la région de Bordj Menaïel et ses environs, avait déjà assassiné pas moins de 7 personnes depuis juillet 2012, dont un chauffeur d'ambulance, un gardien de l'usine BCR, deux policiers ainsi que deux jeunes de Ghmorassa et Ouanougha, dans la commune des Issers. L'un de ces dangereux éléments, Lakhel Adel, figurait parmi ceux qui ont été éliminés par les soldats de l'ANP. Ce terroriste avait rejoint les maquis pour la première fois en 2009, alors qu'il était âgé de 19 ans. Il s'était rendu aux services de sécurité en 2010 avant de reprendre les armes six mois plus tard. Sa dépouille ainsi que celles de ses acolytes ont été acheminées vers la morgue de l'hôpital de Bordj Menaïel. L'un d'entre eux serait le dénommé Mimeche Seif Eddine ; il avait rejoint l'ex-GSPC en 2006. Le tribunal criminel près la cour de Boumerdès l'a condamné par contumace en ce début du mois en cours, à une peine capitale pour avoir participé à l'assassinat du jeune C. Kamel le 6 octobre 2012 à Ouanougha. Les autres cadavres sont en cours d'identification. L'opération d'hier est la première du genre depuis le début de l'année. L'an 2012 a été marqué par la neutralisation d'une soixantaine de sbires de Abdelmalek Droukdel dans les maquis de la wilaya. Une vingtaine d'entre eux ont été mis hors d'état de nuire près des villages fantômes de Djerrah, Aït Oulmou, Aït Dahmane, sur les hauteurs d'Ammal.