Cette marche, de dimension nationale, a été organisée pour dénoncer la «marginalisation des rappelés du service national lors de l'adoption par les deux chambres du Parlement du projet de loi portant code des pensions des militaires». Dans ce projet de loi, apprend-on auprès des concernés, les rappelés du service national qui ne sont pas reconnus blessés, inaptes ou décédés, ne sont pas concernés. «Or, tous les rappelés de cette période noire du terrorisme sont gravement traumatisés et gardent des séquelles psychiques irréversibles».
A l'instar des autres wilayas du pays où des marches similaires ont eu lieu simultanément en cette journée hautement symbolique du 19 mars, marquant la fête nationale de la Victoire, la marche organisée à Tizi Ouzou a été décidée conformément aux résolutions de la réunion des délégués de daïras tenue récemment à Aïn Zaouïa, à 45 km au sud-ouest du chef-lieu de wilaya.
Tout au long de l'itinéraire, les milliers de marcheurs, parmi eux de nombreux groupes venus de Boumerdes, de Bouira, de Aïn Taya, d'Alger…, ont scandé des mots d'ordre, tels que «Y en a marre de la hogra», «Nous avions combattu le terrorisme aux moments les plus difficiles», «M. le président, donnez-nous nos droits», «Les repentis sont mieux que nous», «Non à l'oubli des droits des mobilisés », «Justice et équité !», «Ya Zeroual, sortez de votre silence !».
Aux termes de la marche qui a pris fin après un appel au collectif des rappelés à rester mobilisés jusqu'à l'obtention de leurs droits, leurs délégués ont remis une lettre au commandement du secteur militaire à Tizi Ouzou. Ce document, rendu public, est destiné au président de la République, au Haut commandement des forces armées et au commandant du secteur de la première région militaire.