Privés d'infrastructures publiques, la commune de Aïn Turk, sise à 7 km au nord-ouest de Bouira, souffre d'un énorme déficit en moyens de communication et d'information. Cette localité n'est même pas dotée d'un kiosque où les citoyens peuvent se procurer un journal. La presse nationale n'est pas diffusée. Pourtant, la localité n'est située qu'à un jet de pierre du chef-lieu de la wilaya. Les distributeurs de la presse qui empruntent quotidiennement le tronçon autoroutier traversant cette commune, semblent bien ignorer ce besoin de toute une population, qui, forcément, compte plusieurs centaines de lecteurs de la presse nationale. Sur ce, les lecteurs n'ont d'autres choix que de rallier la ville de Bouira pour acheter un journal. « Des fois, ce sont les transporteurs assurant la desserte Bouira-Aïn Turk qui s'occupent de la tâche de nous ramener le journal. Ils le font gracieusement, à notre demande, mais il faut bien compter sur sa patience, car ces derniers ne reviennent qu'au bout de quelques heures », nous dira un jeune, habitant le chef-lieu de cette commune. Il est utile de souligner qu'il s'agit du même constat au niveau de la quasi-totalité des communes rurales.