La détérioration du cadre de vie de nombreux quartiers du chef-lieu de la wilaya exaspère les citoyens qui montent au créneau. «Ne manquant aucune occasion pour dire que l'amélioration des conditions de vie du citoyen est leur axe prioritaire, les autorités locales n'ont toujours pas concrétisé leurs promesses. Livrée dans les années 1990, la cité des 450 Logements n'a fait l'objet d'aucune opération d'aménagement. Les promesses des ex-élus de la commune ne se rendant compte de l'existence de la cité que lors des échéances électorales, sont restées des vœux pieux. Au grand dam des habitants de la cité ne comprenant pas la manière de faire de la municipalité qui excelle dans les deux poids et deux mesures. Nos routes sont boueuses l'hiver et poussiéreuses l'été. La chaussée défoncée dans de nombreux endroits n'a pas non plus bénéficié de l'opération de replâtrage des crevasses lancée dernièrement. Nos enfants qui ne connaissent ni la nature ni la couleur des espaces verts, attendent vraiment des aires de jeux. Nous profitons d'une telle opportunité pour inviter le P/APC à venir constater dans quelles conditions vivotent ses concitoyens ne demandant pourtant pas la lune», diront des citoyens des 450 Logements, n'ayant pas omis de souligner que leurs correspondances adressées aux responsables concernés, interpellés pour une éventuelle réhabilitation de leur cité, sont restées lettre morte. La situation n'est guère reluisante du côté des cités 128 Logements (Belil Rabah) et 220 logements (ex-SNTR). «La patience a des limites. Les responsables qui n'accordant leur attention et intérêt qu'à l'avenue principale, bichonnée à longueur d'année, doivent pour une fois prendre en charge le cadre de vie des zones ne se trouvant, hélas pas, dans leur point de mire. Notre cité qui se trouve pourtant à l'intérieur du périmètre de la commune de Sétif est abonnée à un triste sort. Mis au parfum les responsables locaux ainsi que l'équipe municipale ne font pas l'effort nécessaire pour redorer le blason de notre cadre de vie, en pleine décrépitude. Dire que les moyens financiers ne manquent à Sétif», pestent des habitants des cités précitées. Une virée du côté de la cité du 20 Août 1955 (plus connu sous l'appellation des 1000 Logements) où les habitants grincent des dents, le même spectacle est réservé au visiteur. «L'incivisme de certains habitants qui ont squatté des parcelles transformées en jardins privés et niches à chiens a accentué la déprime des citoyens ne sachant à quel saint se vouer. Souffrant d'allergies générées par la poussière dégagée par des arbres (pins) implantés anarchiquement, de nombreux habitants de la cité ne voyant toujours pas le bout du tunnel, attendent une réaction de la commune», tonnent des gens des 1000 Logements. Contacté pour connaître la position de la municipalité, Dr Ouahrani, le P/APC qui n'esquive pas les problèmes, répond en toute transparence : «Bloquées pendant plus de deux années, les différentes opérations de réhabilitation de 680 km, longueur du réseau routier de l'agglomération, ne se réalisent pas en un clin d'œil. La feuille de route tracée par l'équipe communale qui bat son plein, exige l'adhésion et la compréhension de nos concitoyens devant savoir que nous ne ménagerons aucun effort pour redorer le blason du cadre de vie de la cité qui a besoin d'un grand lifting. Prenant en charge la réhabilitation de la cité Yahiaoui où la tâche n'est pas facile au niveau de certaines ruelles difficiles d'accès, nos équipes travaillant d'arrache-pied, prendront prochainement en charge d'autres sites de l'agglomération ayant besoin en matière de ramassage des ordures et du replâtrage des nids de poule, d'un effort supplémentaire.»