Le scrutin pour le renouvellement partiel du Conseil de la nation s'est déroulé samedi dernier à travers l'ensemble des wilayas. A l'est du pays, c'est l'ex-parti unique qui a remporté la majorité des sièges pour le Sénat. Il est toutefois talonné par la Rassemblement national démocratique, qui a su tirer son épingle du jeu dans quelques wilayas, à l'image de Skikda et Oum El Bouaghi. Le vote pour le représentant de la wilaya de Khenchela au Sénat a eu lieu en présence des élus des différents partis politiques participants, et encadré par des magistrats. Le candidat FLN, Bellaâ Mohamed Laïd, P/APW, a remporté ces élections avec 245 voix, contre 70 pour son rival, Boudjeza Zakaria, du RND. Alors que la troisième place est revenue aux «bulletins nuls», avec 40 voix. Concernant les trois candidats libres en lice, leur participation a été symbolique, ils ont partagé ensemble 5 voix. Un autre candidat n'a obtenu que sa propre voix. Il est à signaler que 372 élus sont inscrits à travers la wilaya pour ce vote, dont 333 sont des élus des APC et 39 élus d'APW. A El Tarf, c'était sans surprise que le FLN a arraché les deux tiers des voix, 221 sur les 414 inscrits, le RND, le tiers, avec 139, et TAJ, seulement 3 voix. Un absent et 39 bulletins nuls. Ainsi, Tamraoui Hakim, de Aïn El Assel, 56 ans, ingénieur en génie civil, qui a bourlingué dans le secteur avant de finir ex-directeur de Cosider, aujourd'hui «investisseur», autrement dit entrepreneur, a remporté le siège de sénateur pour la wilaya. Il a de la carrière politique, si l'on peut dire ainsi, puisqu'il en est à son troisième mandat à l'APW d'El Tarf. Il a visé le siège de sénateur, car il pense avoir une riche carrière politique qui sera un avantage certain pour la wilaya. A Jijel, le scrutin pour le renouvellement partiel du Conseil de la nation, tenu samedi à la salle de conférences de la cité administrative, a profité au candidat du FLN, Fouad Sebouta, qui a raflé 57% des voix des votants des élus de la wilaya.Ainsi, l'élu du FLN à l'Assemblée de wilaya (APW) a recueilli 283 voix sur un total de 495 votants, distançant de 179 voix le candidat du RND, représenté par le président de l'APW, qui a recueilli 104 suffrages. La seule femme en lice n'a recueilli que sa propre voix, alors qu'un autre candidat n'a même pas voté pour sa propre personne puisqu'il a eu zéro voix. A relever que 4 élus ne se sont pas déplacés, alors que 24 bulletins ont été déclarés nuls. Et c'est le même parti qui a remporté ce scrutin à Souk Ahras. Ahmed Latifi du FLN a été élu sénateur avec 302 voix, contre son concurrent du RND, en l'occurrence Wahbi Rouaibia, qui a pu rafler 78 bulletins en sa faveur. Le TAJ, représenté par Mokdad Herraoubia, n'a eu que 5 voix, alors que le candidat indépendant a préféré annoncer son retrait le jour même des élections. A noter que 42 bulletins nuls ont été recensés lors de l'opération de dépouillement. Le RND crée la surprise à Oum El Bouaghi, les pronostics n'ont pas tenu leurs promesses. Contre toute attente, c'est le candidat issu du RND qui a remporté, samedi, l'unique siège. Le candidat du FLN, donné pourtant favori n'a finalement terminé qu'en deuxième position. L'opération de vote, qui s'est déroulée dans la salle de l'APW, a tranché en faveur de Chibane Lotfi Boumediène, avec 244 voix. Au cours de ce scrutin, sept formations politiques y ont pris part : le FLN, le RND, HMS, TAJ, F. Moustekbel, le FFS et El Islah . A Skikda, c'est aussi le RND qui est sorti gagnant des sénatoriales. Pourtant, au départ, rien ne présageait une telle victoire vu que le nombre d'élus votants des deux partis est presque identique. Le FLN compte 202 élus et le RND, 204, chose qui laisse comprendre que les élections s'étaient beaucoup plus jouées sur les alliances, un domaine que le RND semble avoir parfaitement maîtrisé, en parvenant à convaincre 133 élus d'autres partis à rallier la cause de son candidat. Le FLN, qui a lui aussi usé de cette approche, n'est pas parvenu à convaincre grand monde. On laisse même supposer que le vieux parti unique aurait enregistré des défections de quelques élus mécontents, qui ont préféré glisser des bulletins nuls dans les urnes d'autant plus que le nombre de ces bulletins était de 68, trop important pour une élection de ce genre, où la moindre voix compte.