Une journée d'étude sur les métiers de l'hôtellerie, la restauration et le tourisme a été organisée, hier, à l'hôtel New Day, à Hussein Dey – Alger. Les travaux ont été présidés par Mohamed Mebarki, ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, et Abdelkader Benmessaoud, ministre du Tourisme et de l'Artisanat. «Cette réunion a pour objectif de rechercher les meilleurs moyens de renforcer les compétences des travailleurs des établissements touristiques et hôteliers grâce à la contribution du secteur de la formation et l'enseignement professionnels». Une manière de faire la promotion de ce secteur stratégique pour le développement économique du pays, à l'instar de celui de l'industrie et l'agriculture, réduisant ainsi notre dépendance aux hydrocarbures. Il s'agit aussi de mettre en exergue l'attractivité des métiers de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme, afin d'attirer davantage les jeunes vers ces professions. Cette journée d'étude vise aussi à définir les besoins en main-d'œuvre qualifiée, l'actualisation et l'amélioration des programmes pédagogiques, le développement des stages pratiques dans le milieu professionnel, afin de permettre aux stagiaires d'acquérir les aptitudes professionnelles et l'efficacité nécessaire à l'accomplissement des tâches, ainsi que le développement des formations dans les filières d'excellence. Au niveau de la seule wilaya d'Alger, plus d'une soixantaine d'établissements hôteliers et de tourisme sont en réalisation, une grande partie ouvrira ses portes en 2019. Cela implique la préparation d'une main-d'œuvre qualifiée, bien formée, afin, d'une part, qu'elle puisse satisfaire le besoin sans cesse croissant du secteur de l'hôtellerie, et d'autre part, valoriser les investissements hôteliers, dans un environnement ouvert à la concurrence étrangère, où les firmes internationales sont présentes en force (sous forme de contrats de management). Les experts soulignent que l'hôtellerie, ainsi que le tourisme, sont des secteurs qui reposent sur la ressource humaine. C'est à travers la formation professionnelle qu'on acquiert les aptitudes nécessaires pour assurer un service de qualité. Une formule est privilégiée : «la formation par apprentissage», c'est-à-dire qu'une grande partie de la formation se fait au sein des hôtels et établissements touristiques. La nouvelle loi sur l'apprentissage privilégie les modes qui s'inspirent des systèmes internationaux et qui visent à se rapprocher de la qualité et de l'excellence. Les opérateurs économiques (hôteliers, agences de voyages) doivent dans ce contexte participer au choix des apprenants (choisir les profils). Ils doivent investir dans la formation pratique, avec un objectif pédagogique à atteindre, en d'autres termes, il faut une bonne articulation entre la théorie et la pratique. Les diplômés peuvent être recrutés directement sans passer par l'ANEM. Pour la rentrée de septembre 2018, 26 spécialités liées aux domaines de la restauration, de l'hôtellerie et du tourisme, ont été programmées, 15 spécialités en mode de formation résidentiel et 11 en apprentissage, pour former annuellement pas moins de 26 000 jeunes, 11 000 seront diplômés. L'année 2017 aussi a connu un engouement des jeunes vers les métiers du tourisme, de l'hôtellerie et de l'artisanat, une moyenne de 53 000 jeunes ont été formés dans les différents modes de formations (résidentielle, apprentissage et cours du soir).