L'Union nationale des personnels de la santé publique (Unpsp), affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), tiendra un sit-in, dimanche 25 novembre, devant le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Un préavis, comme prévu par les dispositions réglementaires, a été déposé, annonce un communiqué rendu public hier. Ce rassemblement sera suivi d'une grève nationale cyclique, à raison de trois jours par semaine, et ce, jusqu'à l'entière satisfaction des revendications des contestataires. Ainsi, il est exigé la promulgation des statuts particuliers des différents corps de la santé en tenant compte des propositions et suggestions quant au repositionnement des personnels de la santé. De même, l'Unpsp déplore l'absence de dialogue et de concertation avec les partenaires sociaux autour de différents dossiers tels que le régime indemnitaire au profit des fonctionnaires hospitaliers, ou encore la loi sanitaire ou le devenir des personnels de la santé. Par ailleurs, l'union dénonce l'abus de pouvoir dont se rendent coupables certains responsables, exerçant par là même une entrave à leur droit syndical. « Exerçant l'abus d'autorité et ne respectant pas les lois de la République, ils en arrivent jusqu'aux procédures de révocation arbitraire de nos cadres syndicaux, en s'opposant à la réintégration de ces derniers, et ce, malgré les décisions de justice rendues en leur faveur ou encore les décisions des commissions de recours de wilaya », révèle le document. « Ce qui prouve que certains gestionnaires se prennent pour des barons », accuse l'Unpsp, citant à titre d'exemple le directeur général du CHU de Annaba, le DSP de Djelfa, l'EPH de Aïn Defla, ou encore l'EPH de Oued R'hiou dans la wilaya de Relizane. Le bureau de l'Union nationale a reçu une invitation du ministère de tutelle, afin d'assister à une réunion de travail programmée dans l'après-midi d'hier, ce qui a étonné au plus haut point les membres de l'union. « Cette séance a pour ordre du jour une rencontre périodique, et ce, après une longue absence de dialogue entre les deux parties », affirme le communiqué, qui conclut : « L'invitation aurait dû être adressée dans le cadre de la conciliation après le dépôt de préavis de sit-in et de grève en application du décret n°90/02, portant sur la prévention des conflits collectifs dans le travail. »