Les contestataires réclament plus de postes de représentativité au sein de l'assemblée. Un niet catégorique est affiché de la part du groupe majoritaire, lequel brandit l'article 26 du code de la wilaya pour mater les contestataires. La deuxième session de l'APW n'a pas eu lieu, hier. Des élus FLN ont occupé les places du P/APW ainsi que celles du bureau de la session avant leur arrivée et ont refusé de les libérer jusqu'à ce que soient satisfaites leurs revendications : deux postes de vice-président et la présidence d'une commission. Après de longues tractations avec les autres membres de l'assemblée et des tentatives de lancer les travaux de la session, Tarek Meraissia, le P/APW, est revenu à la salle pour déclarer solennellement : «Des élus du peuple qui bloquent le budget supplémentaire et l'aide aux nécessiteux pour le mois de Ramadhan, jugez-en vous-même de ce comportement. Je déclare la session suspendue à cause des représentants du FLN qui nous ont privés d'entamer les travaux.» Membres de l'exécutif, élus, toutes obédiences incluses, représentants des organisations nationales et du mouvement associatif et gens de la presse ont aussitôt quitté la salle. Azzedine Aouaidjia, le chef de file du groupe FLN a répliqué par les propos suivants : «Nous demandons le droit à la représentativité au sein de l'assemblée conformément à l'article 34 du code de la wilaya qui prévoit une répartition équitable des postes, faute de quoi nous continuerons notre action de revendication illimitée.» Il a annoncé une éventuelle conférence de presse où il en informera l'opinion publique. Les partisans du P/APW ont réagi avec plus de célérité en invitant sur les lieux les représentants de la presse écrite et ceux de la radio locale pour faire des déclarations à ce sujet. L'alliance FNL, RND, MSP, PLJ (parti pour la liberté et la justice) qui comptent 29 élus (27 selon le FLN) sur 39, dont un démissionnaire du bloc opposant, a expliqué par les chiffres que le parti de Belkhadem est représenté dans toutes les commissions dont celle des marchés. Ils ont tous conforté la thèse d'une lecture erronée de l'article 34. De son côté le P/APW a déclaré que ce sont des intérêts strictement personnels qui sont à l'origine de cette réaction. Tout en rappelant qu'il est difficile d'user de moyens dissuasifs à l'égard de ses pairs, il n'a pas écarté le recours à d'autres moyens pour débloquer la situation. Lesquels moyens n'ont pas encore été annoncés, mais d'autres élus ont laissé entendre que l'article 26 du code de la wilaya sied à ce genre de situation. Jusqu'à l'heure où nous rédigeons ce papier, chaque groupe campe sur sa position et la session demeure en suspens.