La lecture, par un élu FNA, du premier paragraphe, où il était question de l'échec de l'assemblée dans sa gestion interne et de ses rapports avec ses partenaires immédiats, a mis le feu aux poudres et provoqué une situation de confusion générale. Visiblement gêné par les interventions des autres élus, qui étaient favorables à la lecture du texte critique, le P/APW dira à l'adresse de ces derniers: «C'est une tentative d'entraver le développement local qui n'enchante guère notre assemblée. Nous avons des comptes à rendre à la population locale qui attend des résultats concrets des projets d'intérêt public». Le même P/APW, qui semble avoir eu vent du contenu du communiqué, refusera, malgré l'insistance du représentant du groupe opposant, la lecture du document, arguant que ce point ne figure pas à l'ordre du jour. Une position qui lui vaudra une avalanche de remarques et autres critiques qui fusaient de plusieurs élus. «Le temps du monolithisme est révolu. Nous ne sommes pas en 1970», lancera un élu contestataire. Et un autre de poser la question suivante: «De quoi avez-vous peur, monsieur le président ?». D'autres encore se montreront plus virulents et inviteront le P/APW à renoncer au poste qu'il occupe. Ce dernier répliquera par des arguments allant dans le sens de l'apaisement. Les choses se sont décantées, deux heures après l'ouverture officielle de la session. Il y règne jusqu'à l'heure où nous rédigeons ce papier un calme précaire. Nous apprenons, dans les coulisses, que l'animosité, perceptible depuis des semaines au sein de l'assemblée, et les troubles constatés lors de cette rencontre sont dus à des rivalités autour de la présidence d'une commission importante où se trouve pressenti un élu FLN, honni de ses pairs.