Avec l'arrivée des grosses chaleurs, se repose le problème des moustiques. Les désagréments dus à la prolifération de ces diptères sont importantes. Les démangeaisons et autres soucis sont autant de problèmes que vivent les habitants des cités populaires. Les pastilles et produits, utilisés par les particuliers, ne sont d'aucun secours. Un Epic de la wilaya d'Alger, Hurbal (Hygiène urbaine de la ville d'Alger), se charge de la lutte contre la prolifération de ces insectes. Les équipes de l'Epic, dont le siège se trouve à la Rampe Louni Arezki à Bab El Oued, engagent, en plus de la lutte anti-larvaire menée dans les gîtes situés dans les caves des immeubles, des opérations de fumigation. «Nous menons, avec nos équipes, deux sortes de luttes. L'une, antilarvaire ,est effectuée de jour et la fumigation la nuit. Nos équipes se déplacent dans les communes que nous couvrons, pour tenter de réduire les nuisances causées par ces moustiques. Toutefois, ces opérations ne donnent pas toujours les résultats escomptés. L'insalubrité est un mal qu'il faut combattre ensemble», nous précise le directeur de l'établissement, M. Makhoukh, qui fait remarquer que ses équipes interviennent dans une cinquantaine de communes. Quels sont les problèmes rencontrés par l'Epic et où prolifèrent ces insectes nuisibles ? Le directeur d' Hurbal pointe du doigt le problème des vides sanitaires qui réduit presque à néant les efforts menés par cet établissement public. «Là où se trouve un vide sanitaire, nous avons affaire à la prolifération de moustiques. Ce problème se pose surtout dans les cités nouvellement construites avec des caves qui se remplissent d'eau. Les insectes prolifèrent dans les endroits où se trouvent des eaux stagnantes. D'ailleurs, pas seulement dans les caves non curées des immeubles. Ces problèmes se posent dans les cités de Kouba, Oued Korich, Aïn Naâdja, Bab Ezzouar, Mohammadia, etc. Nous avons moins de soucis dans les quartiers coloniaux du centre-ville, qui ne sont pas dotés de caves. Nos équipes traitent plus de 5000 caves», signale M. Makhoukh. Le travail reste toutefois insuffisant. Sans la participation des différents intervenants (OPGI, BHC) la lutte est sans effet. «Nos équipes à elles seules ne peuvent pas régler le problème des moustiques. Le curage des caves est nécessaire. L'opération doit impliquer tout le monde. Parmi les problèmes rencontrés par nos équipes, il y a la circulation routière. La fumigation et menée la nuit, alors que les moustiques investissement les maisons à la tombée du jour», estime M. Makhoukh. Ces opérations sont-elles nuisibles à la santé des habitants ? Contrairement aux affirmations de quelques spécialistes, le produit utilisé par les brigades de l'Epic n'a pas d'impact sur la santé des citoyens. «Nos produits ne sont pas nuisibles à la santé. C'est vrai, ailleurs la fumigation a été abandonnée. Rien ne peut remplacer la lutte physique, plus efficace», précise le directeur de l'Epic.