Durant l'année 2013, les éléments de l'EPIC de wilaya, Hurbal, ont capturé près de 30 000 chiens et chats, soit une moyenne de 800 à 1000 par semaine. L'EPIC Hurbal (Etablissement d'hygiène urbaine d'Alger) se fait fort de lutter contre la prolifération des animaux errants. L'année dernière, quelque trente mille animaux ont été capturés avant d'être systématiquement euthanasiés dans la seule fourrière dont dispose l'établissement à Boumati (El Harrach). «Il y a une forte capture d'animaux errants, particulièrement à la périphérie de la capitale. Durant l'année dernière, nos éléments ont capturé près de 30 000 animaux (chiens et chats), avec une moyenne de 800 à 1000 animaux par semaine. Il s'agit surtout de chats», indique le directeur de l'EPIC, Mohand Ouamar Makhoukh. Les localités de la périphérie, où les battues sont irrégulières sinon absentes, connaissent une forte concentration d'animaux errants. «La prolifération des animaux errants est remarquée principalement à la périphérie de la capitale (dans les zones rurales et semi-rurales où prolifèrent les décharges sauvages). Le centre est assaini. Il y a une raison à cette situation : les wilayas limitrophes d'Alger ne disposent pas de fourrières, ce qui fait que les animaux se retrouvent en nombre dans les localités voisines de la périphérie de la capitale», précise M. Makhoukh. Que fait l'établissement des animaux capturés ? «Les animaux sont gardés pendant trois jours dans notre fourrière. Ils sont euthanasiés au fur et à mesure. Un millier d'animaux sont touchés chaque semaine. Nous disposons d'une seule fourrière canine à Boumati (El Harrach). On projette d'en construire une autre», ajoute le directeur général d'Hurbal. L'établissement de la wilaya a enregistré six cas de rage animale l'année dernière. «Six cas de rage animale ont été recensés en 2013. On enregistre presque le même nombre chaque année. Depuis dix ans, aucun cas de rage humaine n'est heureusement recensé par nos services. C'est l'un des résultats de nos activités. Par nos actions de terrain, on est arrivés à protéger les citoyens», se félicite M. Makhoukh. Hurbal présent dans 56 communes Une vingtaine d'équipes de l'établissement sont sur le qui-vive dans tout l'Algérois. Leur intervention se fait à la demande du citoyen ou des Bureaux d'hygiène communaux qui «nous orientent vers les points où il y a prolifération». L'EPIC de wilaya, qui a vu ses prérogatives renforcées, mène des opérations de prévention des toxi-infections alimentaires et des MTH et lutte contre les vecteurs nuisibles (rongeurs, insectes) et les zoonoses. Le dispositif de l'EPIC a été redéployé dans 56 communes de la wilaya. «Depuis avril dernier, nos équipes interviennent dans 56 communes de la capitale. Une seule nous échappe, Heuraoua, qui a signé une convention avec un autre opérateur», précise M. Makhoukh. Avec la saison estivale, des opérations de domestication et de dératisation sont menées par 22 équipes d'Hurbal. «Les opérations de démoustication et de dératisation sont renforcées durant la saison estivale. On fait le traitement des caves, des vides sanitaires pendant la journée. Nous nous occupons de plus de 5000 caves à travers les cités de l'Algérois», précise M. Makhoukh. Y a-t-il une résistance aux produits utilisés et ces derniers sont-ils nocifs ? «Il y a eu une résistance une fois seulement à nos produits. On s'est adapté. On a introduit le produit bio-larvicide ces dernières années. Mais il n'est malheureusement pas commercialisé chez nous. Nous utilisons un produit chimique, le pyréthrinoïde de synthèse, pas du tout nocif pour la santé. Les petites quantités utilisées sont diluées», indique le DG d'Hurbal.