La pollution des sols a une double origine : les activités agricoles (engrais, pesticides) et la pollution atmosphérique (dépôt de particules). La biologie environnementale a constitué le thème central d'un 1er colloque international ouvert dimanche dernier à l'université de Skikda en présence de plus de 150 universitaires de différentes régions du pays ainsi que de Tunisie et d'Espagne. La rencontre, étalée sur trois jours, a eu pour objectif, selon les organisateurs, de permettre aux chercheurs de présenter leurs travaux les plus récents relatifs à la pollution et au traitement des sols et d'offrir aux étudiants l'opportunité de mieux s'imprégner de la problématique traitée. Le colloque ambitionne également d'encourager la collaboration entre les laboratoires de recherche des universités et les milieux socioéconomiques en vue de « mettre en place une assise de concrétisation des études théoriques menées en la matière ». Les participants ont débattu dans ce contexte de la « Trilogie éco-toxicologie, biodiversité et biotechnologie » qui constitue l'axe principal de la rencontre. Les thèmes soumis aux débats « tombent à point », selon un participant, dès lors que les substances rejetées dans l'environnement, au titre des activités humaines, constituent « une source majeure de pollution difficilement dégradable ». A ce propos, Noureddine Soltani, professeur à l'université de Annaba, a évalué dans une communication d'ouverture la pollution des sols dans le nord-est algérien. Il a précisé que la pollution des sols a une double origine, les activités agricoles (engrais, pesticides) et la pollution atmosphérique (dépôt de particules). Ces contaminations des sols tendent à « désorganiser, voire à diminuer leur activité biologique », a-t-il expliqué, précisant que le site « le plus pollué dans la zone étudiée » est celui d'El Hadjar, suivi des zones de Chbaïta Mokhtar et Aïn El Berda. De son côté, le Dr Naâmane Sleimi de la faculté des sciences, de Bizerte (Tunisie), a indiqué que la pollution de l'environnement est une « problématique actuellement en plein essor et ce, quels que soient les milieux considérés ». Selon le Dr. Sleimi, l'émission des métaux lourds par les activités humaines et industrielles a « augmenté de façon considérable, touchant ainsi les différents niveaux du réseau tropique » (ensemble de chaînes alimentaires reliées entre elles au sein d'un écosystème, ndlr).