Un affaissement de terrain, survenu dans la matinée de vendredi à proximité d'une station service, à l'entrée d'El Biar, a littéralement mis à nu une bonne partie de la chaussée. Cet incident, survenu brusquement vers 8h30, selon des témoins, a entraîné dans son sillage la « naissance » d'un immense trou béant ayant la taille d'un cratère de six mètres de diamètre et de huit mètres de profondeur. L'incident, qui a eu lieu à l'entame du boulevard Bougara, à un jet de pierre de la place Kennedy, n'a fait aucune victime. « J'étais en train de travailler lorsque j'ai entendu un bruit bizarre. J'avais cru d'abord à un accident de la circulation car j'ai fait le lien avec la présence d'un fourgon de type J5 stationné juste au-dessus du sinistre », témoigne un employé de la station. Les autorités locales, en l'occurrence l'APC d'El Biar et la wilaya déléguée de Bouzaréah, devaient intervenir juste après la « catastrophe », en tentant de contenir le trou. Peine perdue, puisque les eaux souterraines qui sont la cause de l'incident ont dû « cracher » le remblai censé colmater la brèche. « Il nous fallait donc recourir aux grands moyens et nous comptons refermer le trou d'une manière définitive et sûre dans les tout prochains jours. Les travaux seront entamés à partir d'aujourd'hui (ndlr : samedi 26 février) », nous a déclaré M. Koudaïfa, directeur des services techniques de l'APC d'El Biar. Toujours selon notre interlocteur, l'étude du terrain, confiée au bureau d'études public Contrôle technique des travaux publics (CCTP) sont fin prêtes. Sur la base de cette étude qui a été élaboré en un temps record à cause de son caractère d'urgence, l'entreprise de réalisation devra avant tout décaper tous les côtés du cratère. Cela, afin d'éliminer toutes les poches vides qui rendent ainsi la chaussée comme une mince dalle prête d'ailleurs à s'effondrer à tout moment. Rencontré sur place, le P/APC d'El Biar estime que l'incident n'a rien de grave « même si à l'œil nu cela prête à inquiétude ». « C'est une conduite d'eau de pluie, datant des années 1930 qui a éclaté. Nous allons mettre les moyens nécessaires afin de la rétablir en l'état », assure-t-il. Il faut savoir que les sous-sols d'El Biar regorgent de sources et d'oueds dont certains prennent naissance à Bouzaréah. Longtemps « endormis » à cause de la sécheresse, ces cours d'eau ont vite fait de ressusciter en cet hiver pluvieux. Selon un expert, le type d'accident de Bougara peut survenir n'importe quand dans cette localité des hauteurs d'Alger. Pour le directeur technique de l'APC, les bâtisses sont épargnées, « car elles sont construites sur des bases solides ».