Le manque absolu de moyens de transport à certaines heures de la journée sur la ligne Bouira-Aïn El Hadjar fait le désespoir de centaines de lycéens et de travailleurs en déplacement quotidien vers le chef-lieu de wilaya. La débrouillardise consiste alors pour tous à pratiquer l'auto-stop, qui marche très rarement, ou à prier pour que les fourgons qui viennent de Aïn Bessem s'arrêtent pour prendre un ou deux voyageurs quand il y a de la place. Ce qui n'est pas toujours le cas. C'est pourquoi le regard des voyageurs qui, dès 7 h, forment une longue haie sur les deux côtés de la RN18, lorgne plus vers la direction de Aïn Bessem que vers Bouira d'où ils savent qu'aucun fourgon de transport ne peut pointer son nez. Les transporteurs publics font en effet demi-tour à partir du village Saïd Abid, une localité située à égale distance entre Bouira et Aïn El Hadjar. Comme le tarif est fixé à 10 DA pour Aïn El Hadjar aussi bien que pour Saïd Abid, on comprend que les transporteurs n'envisagent pas d'aller plus loin, d'autant plus que rien ne leur interdit d'écourter ainsi leur voyage. Informée par nos soins il y a quelque temps déjà de cette situation, la direction des transports a retenu la solution suivante : affecter un bus de transport pour le village de Saïd Abid, qui relève, il faut le souligner, de la commune de Bouira, ce qui obligera les transporteurs publics à continuer à assurer leur service jusqu'au terminus. Au besoin, la direction se réserve le droit d'intervenir en envoyant ses inspecteurs sur place pour rétablir l'ordre ainsi perturbé. Une solution qui tarde.