Les jeunes futurs spécialistes ORL, dont la carrière a été sauvée par le ministère de tutelle, ne se plaignent plus, actuellement, des conditions de travail et d'études dans lesquelles ils évoluent avec leurs nouveaux maîtres. «Nous sommes très reconnaissants envers nos nouveaux professeurs auxquels nous rendons un grand hommage. Ils nous ont acceptés dans leurs services respectifs, bien qu'ils ne soient responsables en aucune manière de notre problème. Avec eux, c'est une autre formation moderne, que ce soit sur le plan pédagogique ou scientifique. Et surtout, ils sont très respectueux envers nous, contrairement à d'autres», ont tenu à témoigner les désormais ex-rescapés du service ORL de Annaba. Dans un climat serein, les ex-résidents de Annaba qui s'épanouissent actuellement aux côtés de professeurs plus attentifs et moins agités, affirment : «Nous préparons actuellement nos examens prévus en fin d'année. Ils concernent les classes de résidents de la 2e, 3e et 4e années.» Malheureusement, l'image du service ORL de l'hôpital Dorban du CHU de Annaba est ternie par cette affaire qui reste gravée, vraisemblablement, dans les annales du ministère de l'enseignement supérieur et de celui de la santé. Pour mémoire, les 14 résidents du service ORL de Annaba ont été victimes de la dictature de leur professeur. Après une grève dont l'objet était de dénoncer les conditions de formation dans ce service, le professeur, en guise de représailles, a refusé de les admettre au service malgré un engagement écrit. Le ministre s'est plié, devant son influence, à cette décision et a décidé de les orienter vers d'autres services où ils sont actuellement pris en charge par des professeurs à la hauteur de leur statut.