Mercredi dernier, une vingtaine de médecins résidents en ORL de l'hôpital Dorban ont manifesté leur colère contre le professeur chef de ce service. Ces jeunes médecins, qui ont boycotté la session d'examen en guise de révolte, se plaignent, outre des mauvaises conditions de travail, du manque de respect affiché au quotidien à leur égard par le professeur Saïdia Abderahmène, l'ex-directeur général du CHU de Annaba et actuel médecin-chef de service ORL. «Nous, l'ensemble des résidents en ORL, sommes, dès les premiers mois de notre formation, confrontés au rabaissement, à l'humiliation et aux insultes en permanence. Pis, nous sommes traités de médiocres, d'abrutis, de voyous et de mal élevés», est-il écrit en substance dans la plateforme de revendications qu'ils ont remise à l'administration. Les futurs spécialistes se disent limités quant à l'accès aux différents équipements nécessaires à la prise en charge des malades et à l'information scientifique par leurs encadreurs, notamment le chef de service ORL. Ils ont également affiché leur mécontentement quant aux conditions de travail et réclament la précision des horaires de l'activité hospitalière, l'application de la note ministérielle concernant le droit à la récupération après chaque garde effectuée et la participation de leurs représentants au comité pédagogique régional d'ORL. Le volet de l'évaluation et des examens intercalaires est un autre point de discorde entre ces étudiants et leur formateur. Pour eux, l'examen annuel en années intermédiaires ne doit en aucun cas être à l'origine de l'exclusion définitive du résident ni à l'origine de son redoublement systématique et doit obéir à la réglementation en vigueur, entre autres, l'affichage des cours en début d'année avec la date de l'examen normal et de rattrapage.