Des recherches ont été entamées il y a maintenant trois jours par les services de l'Algérienne des Eaux (ADE) pour trouver la source de ces infiltrations, mais toujours sans résultat. Selon Mourad Hadid, directeur de l'ADE, la contamination a tout d'abord touché les blocs 1 à 4, pour s'étendre ensuite à toute la cité. «On a informé les habitants du quartier que l'eau n'est pas potable pour le moment. On l'a aussi annoncé à la radio pour prévenir tout risque de maladie ou de pandémie», nous a déclaré notre interlocuteur, avant de préciser que la saturation et la vétusté du réseau d'assainissement est la source de ce problème qui menace la santé publique. Selon Mohamed Lebchak, pharmacien, en pareil cas, il existe un grand risque de maladies infectieuses notamment de fièvre typhoïde. «Un seul cas de cette maladie est synonyme d'alerte épidémiologique ; le patient devra alors être mis en quarantaine», nous a-t-il informé. Les habitants du quartier se sont donc tournés vers les camions-citernes pour s'approvisionner en eau potable. Fait des plus contraignants lorsque l'on sait que ces derniers mettent jusqu'à trois jours pour fournir le liquide précieux. Par ailleurs, le même problème de pollution d'eau potable a été observé au quartier du Stand. Un raccordement individuel au branchement principal a été à l'origine de cet incident aux risques sanitaires élevés. Selon les explications du directeur de l'ADE, c'est par le phénomène d'aspiration que les eaux usées se sont mélangées à l'eau potable. «Pour ce cas précis, le problème a été rapidement diagnostiqué et réglé, les analyses attestent que tout risque pour la santé des habitants est écarté», a-t-il rassuré.
