Ne voulant prendre aucun risque lié à la rage, la victime s'est déplacée au service des urgences de l'EPSP de Tigzirt pour se faire vacciner. Grande fut sa surprise. L'EPSP ne dispose pas du vaccin antirabique. S'en est suivi alors un branle bas de combat pour trouver ce produit qui soulagerait la malheureuse dame. Et c'est la même indisponibilité un peu partout à laquelle a eu droit la famille de la dame. Selon les dires de cette famille, ni les structures sanitaires d'Azeffoun, encore moins celles de Makouda, ne disposent de vaccin antirabique. «Nos agents reviennent bredouille lors de leurs déplacements à l'Institut Pasteur d'Alger.» Telle est la seule et unique réponse qui a été donnée pour tenter d'expliquer l'indisponibilité de ce vaccin. Sinon, comment expliquer une telle situation quand on sait que la chaleur estivale est généralement propice à l'apparition de la rage dans nos villes et villages. Le mari de la patiente va plus loin dans ses interrogation en nous lançant : «Et si le chien avait mordu plusieurs personnes à la fois, comment serait la réaction de leurs proches dans ces cas là ?» Pour lui, les responsables auraient dû prendre leurs dispositions bien plutôt. Après la pénurie des vaccins pour enfants en bas âge, voilà qu'une autre pénurie s'installe. La question n'a pas été apparemment évoquée pour le directeur de la santé de la wilaya de Tizi Ouzou lors de sa visite d'inspection à Iflissen, la semaine passée. Cette visite, rappelons-le, tend à améliorer les conditions de soins au niveau de la polyclinique d'Agouni-Moussi. Une structure en état de délabrement avancé.