Le retard pris dans la mise sur pied de l'usine de gaz d'In Amenas y est pour quelque chose, reconnaît Petrofac. Dans un communiqué diffusé hier, repris par l'agence Reuters, Petrofac a annoncé une baisse de 12,5% de ses revenus au premier semestre de l'année en cours, chutant à 2,8 milliards de dollars contre 3,2 milliards de dollars à la même période de l'année écoulée, tandis que le bénéfice net a reculé à 243 millions de dollars contre 326 millions de dollars au premier semestre 2012. L'entreprise britannique reconnaît, dans la même note, que le retard accusé dans la réalisation du projet gazier d'In Salah a très fortement impacté ses prévisions de recettes sur l'année 2013. Petrofac avait décidé, rappelons-le, de suspendre sa contribution au projet In Salah Gaz au lendemain de l'attaque terroriste contre la plateforme gazière de Tiguentourine (In Amenas), en janvier dernier. Ce projet, auquel est associé Petrofac depuis 2011, est d'une valeur de 1,2 milliard de dollars. Le groupement In Salah Gaz rassemble, outre Petrofac, Sonatrach, British Petroleum et Statoil Hydro. La tâche de Petrofac consistait à mettre sur pied une nouvelle centrale de production de gaz, dont la capacité est estimée à 17 millions de mètres cubes par jour. Six mois après le gel de ses travaux sur le site, Petrofac a indiqué, hier, que le chantier a repris progressivement pour atteindre une vitesse de croisière en septembre et octobre. Faut-il rappeler dans la foulée que l'attaque terroriste contre la plateforme gazière de Tiguentourine avait contraint les entreprises étrangères engagées sur le site à évacuer l'ensemble de leurs travailleurs expatriés. S'il est vrai que certaines compagnies ont repris le chemin de Tiguentourine, à l'instar des entreprises japonaise JGC et britannique Petrofac, d'autres firmes, à l'image de BP, ne cessent de nourrir des appréhensions.