La climatologie, l'imagerie satellitaire, les problèmes géologiques, l'application des nouvelles technologies spatiales aux différents aspects de développement et les sciences sismiques, ce sont là, en résumé, les projets de coopération qui devraient être conclus entre les USA et l'Algérie dans le cadre du renforcement des relations bilatérales dans le domaine de la science et de la technologie. Ces projets, selon le sous-secrétaire d'Etat américain chargé des Océans, de l'Environnement international et de la Science au département d'Etat américain, le docteur Morin, en visite, depuis hier, à Alger, « feront l'objet d'examen pour sélectionner les meilleurs pour une coopération ». Ancien astronaute à la NASA, le docteur Morin s'est longuement attardé, hier, lors d'une conférence de presse tenue au siège de l'ambassade des USA à Alger, sur le rôle des sciences spatiales. Dans la foulée, le docteur Morin cite l'exemple de l'utilisation de l'imagerie satellitaire « qui permet de voir l'évolution du couvert végétal dans une région suite à une invasion acridienne ». Le système GPS est aussi recommandé. D'autant que ce système, a-t-il dit, permet d'avoir la localisation d'une situation extrêmement pointue et précise de la surface de la Terre. Il est utilisé, selon le docteur Morin, pour avoir des méthodes de cultures extrêmement précises. « Dans le domaine de l'agriculture, nous avons, grâce à cette technologie avancée, des possibilités très concrètes et très précises d'application », dira-t-il. Un accord sera conclu avec l'Agence nationale américaine des océans et de l'atmosphère pour traiter essentiellement l'échange de données climatologiques. L'avantage de cette coopération, selon M. Morin, c'est de travailler avec le « le système des systèmes » qui permet d'avoir la plus haute information et la meilleure définition en ce qui concerne la climatologie. Le docteur Morin s'entretiendra dans cette optique avec le directeur de l'Agence spatiale algérienne, le directeur du CRAAG et la ministre déléguée chargée de la Recherche scientifique. Cela dit, interrogé au sujet du protocole de Kyoto que les USA n'ont pas encore ratifié, le docteur Morin s'est dit conscient des effets du réchauffement de la Terre, soulignant que c'est à chaque pays que revient la responsabilité de prendre ses décisions et de trouver un équilibre entre les exigences de son développement économique et celles que requiert ce protocole. Le Dr Morin a fait part d'une nouvelle vision de l'exploration spatiale, initiée par le président Bush, qui a pour objectif la reprise des vols des navettes spatiales pour terminer la construction de la station spatiale prévue en 2010. L'astronaute a fait part aussi de la construction d'une nouvelle navette spatiale qui sera utilisée, pour le vol de l'homme sur la lune pour son exploration qui devrait intervenir entre 2015 et 2020.