Les Etats-Unis d'Amérique sont-ils réellement un partenaire fiable lorsqu'il est question d'aborder le chapitre environnement, notamment lorsqu'il s'agit de la protection de la planète ? La question se pose avec acuité et à plus forte raison après le refus des américains de ratifier la Convention de Kyoto. Sur ce registre précis, le Dr Morin, sous-secrétaire d'état américain chargé des Océans, de l'Environnement international et des Sciences, en conférence de presse, hier, à l'ambassade des états-Unis à Alger, a évité d'aborder la question dans sa profondeur et s'est contenté d'exposer les mesures prises par son pays pour lutter, à sa façon, contre les impacts industriels et autres néfastes sur l'environnement. “Il n'existe aucun doute que nous dépendons tous de la même atmosphère et c'est à chaque pays de trouver l'équilibre entre les exigences économiques et le souci environnemental”, dira-t-il en assurant que le concept et le défi que représentent les changements climatiques sont pris très au sérieux par son pays. Un pays qui demeure aux yeux du reste du monde comme étant l'un des plus pollueurs. Plus à l'aise, visiblement, sur tout ce qui touche à l'aspect scientifique, cet ancien astronaute de la Nasa a présenté un exposé exhaustif sur l'exploration spatiale et les performances américaines dans le domaine. Il a indiqué, en outre, que la réalisation d'une station spatiale, en cours d'élaboration, sera achevée en 2010 et que les premières navettes pourront prendre le chemin des étoiles aux environs de 2015. L'homme, quant à lui, pourra fouler le sol de la lune en 2020. Marcher sur la lune ne signifie point pour l'homme un simple voyage d'agrément ou le plaisir de la découverte, mais dénote une véritable portée scientifique à même d'apporter un meilleur avenir pour les Terriens. C'est du moins ce qui est suggéré par l'éminent scientifique américain qui a insisté, par ailleurs, sur l'importance de diffuser l'information expliquant que “la découverte scientifique peut faire l'objet de réflexion, de compréhension et d'analyse qui servent d'outil de suivi et d'élaboration de stratégie”. Ce n'est pourtant pas le point fort des américains en matière de coopération internationale, notamment, dans le domaine spatial tel que reconnu par John Schumacher, chef du personnel de la Nasa au cours d'une rencontre avec la presse tenue lors de la Conférence internationale sur la coopération spatiale qui a eu lieu le 17 février dernier à Bruxelles. à souligner que l'officiel américain devra rencontrer, durant son séjour en Algérie, le directeur de l'Agence spatiale algérienne, le ministre délégué chargé de la Recherche scientifique, le directeur du Centre de recherches astronomique, astrophysique et géophysique, le directeur du Centre de recherche de l'information scientifique et technique ainsi que le DG du bureau Amérique au ministère des AE. Celui-ci devra aborder avec eux des projets liés aux changements climatiques, à l'imagerie satellitaire, aux problèmes inhérents à la géologie, à l'application des technologies spatiales, etc. Curieusement, le département algérien de l'Environnement ne figure pas sur le programme des rencontres du Dr Morin qui prévoit même de s'entretenir avec les élèves du lycée Emir-Abdelkader. N. S.